-Encore plein de détails sur la vie à Commoragh et sur les Eldars, dont la hiérarchie des Coteries, la légende d'Arha, la Disjonction, un peu de géographie, les relations (parfois tendues) entre les eldars des différentes cultures...
-Les personnages sont fidèles à eux-même: Morr est toujours autant balaise, Bariolé est aussi toujours bavard et clairvoyant, Bellathonis est un enfoiré comme on les aime et Yllithan a toujours un tour dans son sac!
-J'ai beaucoup aimé la relation entre Morr et Bariolé: l'un est un guerrier impitoyable et sombre, miné par ses remords et dirigé par son sens de l'honneur. L'autre est jovial, très bavard, fin psychologue et a toujours le mot pour rire - même avec un Klaive pendant au dessus de sa tête! La relation entre les deux m'a beaucoup rappelé Conan et Otli, de la série TV kitch Conan le barbare (1997).
-J'ai également aimé revoir Bellathonis et Xagor: le tourmenteur ne se démonte jamais, malgré le nombre de tuiles qui lui tombe dessus et vole parfois la vedette à Bariolé (difficile de trancher entre les deux). Xagor, lui, est assez particulier dans le sens où il agit comme un infirmier - et, de ce fait contraste avec ce qui ressemble assez à de la "gentillesse"!
-On suit le point de vue, sur plusieurs paragraphes, d'un Talos et d'un Cronos!
-Toujours autant d'humour, pas toujours noirs, disséminés de ça et là: les blagues de Bellathonis et de Bariolé, les Voïvodes qui, face à la menace de la Disjonction, ont leur propre priorité (: écharper la concurrence et sortir vivant et relativement blanc comme neige), le chef de coterie qui va voir Vect et se demande comment font les Voïvodes pour paraître aussi innocent avant un entretien...
-DEUX légendes vivantes dans ce livre: Asdrubael Vect et Drazhar!
-Des petits indices qu'on devraient retrouver dans Path of the archon: l'ancien corps d'Yllithan, le sarcophage gardé par la coterie, le royaume des mandragores...
Il y a cependant quelques points négatifs, heureusement trop faibles à mon sens pour condamner le livre:
-La Disjonction: en fait, une bête invasion démoniaque. Sauf que sur certains passages, on a du mal à ressentir la tension de l'évènement: je veux dire, le début est bien, avec la population commorite massacrée de tous les côtés, avec les cabales qui tentent de se frayer un passage... et après, ça diminue en intensité, malgré le fait que les forces du Chaos menacent de faire carrément péter un des soleils de Commoragh! Un manque d'imagination aussi, je trouve: perso, tel que décrit à la fin de La Voie du Renégat, j’imaginais la Disjonction comme étant une catastrophe moins démoniaque et plus "transdimensionnel", je veux dire un truc qui s’appuierait vraiment sur les règles physiques particulières de Commoragh.
-On a deux légendes vivantes... mais ça a un goût de trop-peu:
Vect, on le voit enfin en chair et en os... mais, niveau description, on sait juste que sa peau est très jeune. Pas de coupe de cheveux, d'armure ou de tenue particulière, donc, pas d'idée pour son éventuel réincarnation en figurine. En revanche, on perçoit un peu plus son comportement (une sorte de tyran, adepte des formules faussement mielleuses mais capable d'aboyer ses ordres quand il veut s'assurer d'être entendu.
Drazhar... Ben, il remet facile Morr à sa place et c'est pas un bavard - ça, c'est normal. En fait, je reproche plus le manque de "magie" dans son apparition: sérieux, niveau entrée en scène, ça fait presque "Salut, c'est Joe le jardinier"!
-Un détail surprenant: l'armure de Morr comprend un système de tir, absent du précédent livre.
-La relation entre la Disjonction et le Dragon du monde exodite est assez bancale.
-La scène finale est... étrange. Pas mauvaise. Étrange.