Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Concerto en hurlements majeurs Sam 03 Mai 2014, 18:31 | |
| Allez, hop, une autre !! Et désolé pour les fautes d'ortographes, pas eut le temps de la corriger entièrement ^^ - Concerto en hurlements majeurs:
Anthonidas sortit de son bloc d'habitation, comme près de 3 millions de personnes, pour assister au défilé militaire annuel,et se fraya un chemin à travers la foule, à grand renfort de coups de coudes et de « pardon, excusez-moi, pardon, oups, navré, pardon, ... ». Au final, quand la masse populaire s’avéra trop dense, trop compacte, pour être traversé, il s'arrêta et tenta d'observer la procession militaire.
Sur la grande avenue, longue de 3 kilomètres et larges d'une cinquantaine de mètre, 10 000 soldats. 50 chars d'assaut Leman Russ de divers modèles, et 3 tank super-lourds Maccharius, le tout dans une chorégraphie sobre, dépouillée mais néanmoins plaisante et exaltante, paradaient de la bordure extérieure de la ville jusqu'au palais gouvernemental, centre géographique et politique de la ville et de la planète. Tout le long du cortège, accrochées aux façades de plastobéton à environ 20 mètres du bitume, d'innombrables holo-pix retransmettaient en direct ce qui se passait sur la balustrade gouvernementale, surplombant à près de cent mètres le défilé. Et pour le moment, il ne s'y passait rien.
La balustrade était déserte. Personne. Tout les holo-pix étaient formels, le gouverneur n'était pas à son poste. L'on voyait les micro, la baie vitré, le nouveau rideau rouge pourpre derrière le plexiglas, mais pas le gouverneur. Ce n'était pas surprenant, après tout, ce prince était imprévisible et plutôt laxiste. On le disait bon père, sage homme, philosophe éclairé et grand enfant. Par contre, ce qui était surprenant, ce fut ceux qui le remplacèrent.
Trois individus à l'aspect élancé, habillés comme des gangers des hauts quartiers, tatoués et arborant d'innombrables bandeau de cuir cloutés, s'approchèrent du bord de la balustrade. L'étrange meneuse du trio, féminine de part ses attributs voluptueux, agrippa le microphone et prit la parole.
Le discours commença. Elle remercia le gouverneur de sa généreuse offre d'animation qu'elle et ses compagnons allaient relever. Elle remerciât aussi le publique pour son attention, et lui promis un son qu'il n'était pas prêt d'oublier. Un son si entêtant qu'il résonnerait dans les oreilles jusqu'à la mort. L'accent de sa voix était comme le tintement d'un scalpel dans une caverne emplie de diamants millésimes : froide, cristalline, et forte d'une puissance intérieure ancestrale et maîtrisée ; presque xéno. Et ses gesticulations et son excitation n'avaient rien d'humaines.
Pendant que l'inquiétante créature commençait à se trémousser d'une manière vilement excitante à l'aide du long micro doré, ses deux compères à l'allure athlétique empoignèrent violemment d'étranges équipements. Il s'agissait d'étranges guitares à deux manches. Le premier, court, était prolongé par une lame courte mais acérée, le second, long et large, se terminait par une sorte de haut-parleur d'un noir si profond que plusieurs citoyens fixant l'objet du regards faillit en perdre leur âme. Il caressèrent leurs ésotériques instruments, firent glisser leurs doigts bagués sur les cordes, et les pincèrent avec violence. Et l'enfer se déchaînât.
Les premières notes furent comme des morsures enflammées de serpents mythologiques sur les tympans des malheureux qui les entendirent. Et l'immatérielle créature symphonique se faufila dans la blessure que ses crocs incandescent avaient ouvert, et se glissèrent dans le corps jusqu'au cœur, et le mordirent avec violence. Plusieurs centaines d'humain, civils comme militaires, s’effondrèrent comme un seul homme, victime d'un arrêt cardiaque. En moins d'une seconde, les victimes se comptaient par milliers. Et personne n'avait encore réellement conscience des événements.
Quand la foule commença à paniquer sous l'horrible réalité de cette attaque inattendue, et que les gardes les plus téméraires et/ou les plus courageux chargèrent leurs armes, l'assaut s'amplifia d'un cran significatif. Des sommets des buildings longeant la grande avenue, désormais en proie à la folie, jaillirent dans un capharnaüm sonore une dizaine de grande barque stylisés et intimidante, sur lesquelles d'étranges énergumènes vêtus des mêmes habits que leurs compagnons, sur la balustrade, et tout armés des mêmes guitares. À la proue des ésotérique appareil lévitant, une gigantesque lyre, couplée à une paire de mégaphone surdimensionné à sa base. D'agiles doigts d'artistes jouèrent sur les cordes, et la terrible mélopée qui en résulta brisa net les blindés de la Garde, les unités de plastobéton dans lesquelles se réfugiaient les civils terrifiés et qui fit imploser les corps de quelques malheureux prit dans l'onde de choc.
D'après l'Anciklopedus locale, vieil ouvrage à but informatif datant de l'age de l'Apostasie, un concert est ''un regroupement de musiciens (joueur d'instruments (outil produisant un son mélodieux à l’oreille de celui qui en joue)), formant un ou plusieurs groupes, jouant de la musique (sonorité ou regroupement de sonorités régit par des lois esthétiques et/ou mathématiques) dans un but ludique, artistique, théologique et/ou commémoratif''. Les pages traitant plus profondément du sujet s’envolèrent, quelques flammes les consumant lentement, quand la grande bibliothèque de la ville se brisa comme une maquette de petit bois percutée par un boulet sonique. L'édifice ne fut qu'un tas de ruine en moins d'une minute, et les malheureux qui furent écrasés par les décombres dégringolant périrent plus ou moins lentement, leur surprise se mêlant à leur stupeur et à leur incompréhension.
Le sort de la superstructure érudite ne fut qu'une répétition à peine plus bruyante de ce qui arrivait déjà aux blocs d'habitation.
Lentement, progressivement, implacablement, la ville jadis somptueuse ne fut qu'un tas de cendre, de poussière et de cadavres, tan d'humains que de structures. Les rares miraculés ayant échappés à cette agression sonore s'enfuirent à toutes jambes, traversant comme ils pouvaient les ruines et les décombres de l'ancienne capitale, poursuivis par de frêles esquifs auxquels s'agrippaient les meurtriers musiciens, une main sur la balustrade et l'autre jouant comme ils pouvaient sur leurs horribles instruments. Suivant leurs proies, ces artistiques psychopathes étaient appuyés par de macabres, imposantes et terrifiantes créatures cuirassés, assemblage d'acier poli, de chaire difforme, et d'émetteur sonores sur leur dos et au bout de leurs bras.
Descendant lentement des cieux, ces immondes monstres firent jaillirent de leurs hauts-parleurs ésotériques un chant terrifiant, celui des trois gangers qui avaient entamés le massacre. Le son fut si strident, si sifflant, si agressif que c'était comme si un mélomane sanguinaire jouait du scalpel sur les tympans des humains terrorisés. Lentement, la pauvre peau susnommée se déchira, provoquant moult saignements et une surdité définitive et douloureuse. Les cris déchirants des victimes se turent quand leurs poursuivants les capturèrent et les égorgèrent artistiquement, le plus violemment et salissant possible. Après ce dernier massacre, les xénos se tournèrent vers les démons semi-mécaniques qui les accompagnaient, les saluèrent de face comme à un public en liesse, puis repartirent d'où ils étaient venus : de nul part, vers une nouvelle ville, sur peut-être une autre planète, pour continuer cette sanglante tournée musicale.
Dans les quartiers de la Basse-Ville de Commorragh, la foule en délire hurla de plaisir devant cette retransmission en direct du concert du Hurlement Cinglant. Déjà, les étales proposant des enregistrement sonore ou audiovisuels du spectacle, incorporant parfois quelques scènes inédites pour quelques richesses supplémentaires au moment de payer ledit support. La saison artistique commençait déjà bien, les affaires étaient florissantes, et la distraction amusante faisait oublier aux spectateurs leur pauvreté, les privant des arènes cérastes haut de gammes, vitales aux spires plus élevées. Tel était le vivier de recrutement et le public fidèle de la cabale du Hurlement Cinglant : des rebuts, des rejetés, des miséreux … les bidonvilles de la Cité Crépusculaire avaient eux aussi leurs divertissements, en attendant la grande révolte.
Si elle avait lieu un jour.
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