Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: [Création] La Croisade de l'Eternel Blasphème Mer 28 Jan 2015, 01:06 | |
| L’Éternel Blasphème, démon de Tzeench, est sur le point de déclencher une crise idéologique et théologique. Retournant la foi des uns contre les autres, usant de coups fourbes et retors, il pourrait bien briser l'Imperium en usant ce qui en assurait la cohésion : la croyance en l'Empereur-Dieu. L'Inquisition s'en occupe alors, brûlant tout sur son passage pour empêcher la catastrophe de se propager. Mais alors que le démon prépare son coup d'éclat, jusqu'où les Inquisiteurs sont prêts à aller dans l'inhumanité pour sauver le genre humain ? Vous trouverez ici les versions relues et corrigés de ce qui aura été posté sur le brouillon. Pour faire part de vos commentaires, ressentis et idées, veuillez donc aller sur le brouillon, afin de faciliter la lisibilité du topic. - Perverse Génese:
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Le tourbillon d'émotion se mélangea au courant des énergies. La houle de puissance enroula de son écume éthérée la patte du Changement. Ce dernier regarda au loin, dans les profondeurs les plus éloignées de l'Avenir et du Passé. Depuis sa Forteresse, il percevait les manigances des autres, les plans d'autrui, et même les plus machiavéliques machinations. Elles luisaient faiblement, comme des torches éclipsées par un soleil. Que de pathétiques et futiles tentatives de l'égaler. Il aurait bientôt l'occasion de leur montrer un chef d'œuvre qui bouleversera à jamais leur existence. Et il savait comment s'y prendre. Il n'attendait plus que le bon moment. Il avait d'ailleurs placé un de ses Oiseaux auprès du Puits du Temps, pour que ce dernier lise dans les flux permanent de ce gouffre l'instant le plus propice à la création de son œuvre. Mais en attendant, il fixa l'horizon. Une colonne blanche, irradiant comme un phare une énergie volée, s'élevait aux loin, protéger par un dôme translucide protégeant l'univers réel du Warp et de sa puissance. Les humains l'appelait l'Astromican, la Lumière de l'Empereur. Une simple braise, destinée à faiblir et à ne donner que de froides cendres.
Un Oiseau de sa chaire vint se poser sur son épaule, et lui murmura par ses deux becs : « Il est Temps. Temps pour Heure. Heure pour Instant. Instant pour Temps. « Oui (répondit Changement), il est Temps »
De ses quatre-vingt doigts griffus, il prit une plume bleue de Temps. Puis, avec ces mêmes soixante-douze phalanges, il prit un courant de ferveur, de foi et de croyance qui passait par là, et en tissa une enveloppe de ses vingt-et-unes mains atrophiées autours de la parure multicolore déséchouée et pourtant soyeuses. Puis, puisant dans son infini pouvoir, il grava le Nom Véritable de la chose en son cœur, avant de la modeler selon ses incompréhensibles désirs.
Il était Changement, aussi lui donna-t-il une apparence indéfinie. Il était Magie, aussi lui donna-t-il la force du Warp. Il était Machination, aussi lui donna-t-il un But. Il était Manipulation, aussi lui donna-t-il les Ficelles. Il avait attendu le Temps, sa création aura un Délai pour s'accomplir.
Le cocon tissé s'illumina, puis vira au bleu après une cascade de couleurs étranges inaccessibles à l'esprit des mortels, avant de se concrétiser sous une forme trapue azur, à la fois petite et grande, forte et faible, majestueuse et horrible. Son cri de nouveau-né intemporel déchira l'espace et le temps, fit frémir les énergies du Warp, et fit voler en milles éclats les parois miroitantes et effrayantes de la Forteresse du Changement, reformant ainsi de nouveau couloirs et de nouvelles galeries. L'Oiseau et Changement rirent ensemble. Un magnifique destin en perspective. D'abords le Royaume des Pantins. Puis celui des Voyageurs. Puis tout les autres. Mais avant cela, ce nouveau jouet devra prendre une forme aussi définitive que fluctuante.
« Oiseau, porte cette ébauche à la Forge. Puis, ramènes moi le corps qu'il lui auront fournis pour le monde matériel. D'autres instructions t'attendront. Les mortels devront se souvenir de Kairos, avant de rencontrer mon … nouveau serviteur !? »
La Forge Infernale ne cessa d'émettre des vapeurs. Ses griffes et ses marteaux modelèrent en total désaccords le petit corps qui leur avait été ainsi donné. Son nom fut caché, enterré sous une chaire immatérielle, aussi difforme qu'improbable. Le nouveau-né ne cessa de se tordre de douleur sous le processus. Sa naissance était une débauche de douleur et de tourment, une éternelle maltraitance de son être, un puits de violence innommable qui se prolongea aussi bien une seconde qu'une infinité de millénaire.Lentement, l'esprit de la chose s'éveilla, suintant de malveillance et de violence sourde. Mais pas une violence physique, une violence psychologique, brutale et implacable, aussi insaisissable qu'un cours d'eau, déferlant en vagues d'éclairs en dehors de son esprit malsain. Il racla les parois de la Forge, en mordit les murs et tordit les tissus, jusqu'à se que son hôte l'expulse de son corps, comme une mégère démoniaque accouche d'un enfant des ténèbres.
Récupérant la nouvelle création de sa main griffu, Oiseau partit rejoindre son maître, ses ailes déployées le portant péniblement et ses deux têtes se disputant sur le trajet à suivre. Au creux des serres gigantesque du sbire ailé, la créature se débattait dans un gélatineux placenta éthéré, ultime torture que la Forge lui avait infligé. Il la maudit alors, criant une rage sourde, une haine féroce et brutale. Il hurla encore à en mourir quand son porteur le jeta sur le sol aux pieds intangibles et sans cesse fluctuant, passant de la griffe acérée à la patte écrasante en un battement de paupière qui dura plusieurs milliers d'années. S'extirpant tout juste du cocon muqueux dans lequel il était enfermé, la pauvre et terrible créature se tût quand elle contempla son créateur.
« Ha, le silence (soupira Changement). Je déteste ce moment de calme »
La gifle fut violente. Si la Forge l'avait meurtrie, les serres acérées de Changement labourèrent jusqu'à son insanité mentale, fracturant et désintégrant les miettes de rationalités que son esprit aurait put conserver aussi sûrement qu'un mortel en aurait perdu ses os. Alors que l'onde de choc de l'impact foudroyant continuait de torturer la chaire visqueuse et proprette de sa création, l'entité la prit par la gorge qui se muait en nuque et la rapprocha d'un de ses yeux cernés de dents et de becs. Alors qu'il allait parler, le tout fondit en une mâchoire édenté et béante, gigantesquement étroite, aussi infinie qu'infime. Et du fond de cette caverne, une voix retenti.
La création n'entendit rien. Elle comprit juste, comme dans un éclaire de lucidité, ce qui était attendue d'elle.
La mort. La destruction. La folie. La peur. La corruption. L'hérésie.
Le blasphème.
Elle y pensa. Elle sentit tout le plaisir que cela pourrait procurer. Elle pensa au fait de reporter sa douleur sur autrui. Un frisson de satisfaction parcouru son échine déchiquetée qui en éclatât, laissant des éclairs de pure sadisme s'échapper de l'enveloppe ectoplasmique de la créature. Cela la fit rire. Rire comme un dément. Rire comme un démon.
Quand les derniers échos se turent, elle répondit négativement par l'affirmatif. Il était Temps. Et lui, l’Éternel Blasphème.
Le récit est toujours en cours d'écriture/correction/publication ici L’Éternel Blasphème est une œuvre de fan-fiction à but non-commercial se déroulant dans l'univers de Warhammer 40'000. Tout droit réservé par Games Workshop. Blablabla. Pas de procès s'il-vous-plait.
Dernière édition par Dol'Okienthas le Lun 02 Fév 2015, 05:11, édité 1 fois (Raison : Mise à jours) | |
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