Forum dédié à la faction Drukhari / Eldar noir / Dark Eldar de l'univers de Warhammer 40 000, mais pas seulement ! |
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| La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] | |
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+4UltimaSept giamargos Herbert West Haemacolyte 8 participants | |
Auteur | Message |
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Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 05 Juil 2015, 08:46 | |
| Très sympathique ce petit passage! Au début les serpents abyssaux des alcoolisés m'ont bien fait sourire. Peut être enlever la métaphore du vieux croulant quand le bateau arrive au village, cela allègerait un peu le texte, je l' ai vraiment trouvée de trop... Le reste est bon, tu as bien réussi à montrer le contraste entre le village et l'entrepôt, au point que j'arrivais à (bien) m'imaginer les hommes des deux endroits! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 05 Juil 2015, 12:05 | |
| Le but est vraiment d'offrir une pause au lecteur : il vient de se taper du Chevalier Gris, de l'Inquisiteur, du Démon, des Soeurs de batailles ... Le ramener lentement à la réalité est l'objectif de ce passage.
Le prochain texte est déjà prêt, mais j'attendrai le 15. En attendant, je vais aller chercher les données perdues ... | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Ven 04 Sep 2015, 22:51 | |
| Bon, c'est une douloureuse reprise, après la perte de beaucoups de données et quelques déboires personnels ...
La Croisade reprends d'arrache-pied en Octobre prochain !! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 07 Oct 2015, 19:32 | |
| J'ai dit Octobre ? Pardon, je voulais dire Novembre ... | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 10 Oct 2015, 10:41 | |
| Yes ! Dol est à nouveau en forme !! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 10 Oct 2015, 12:34 | |
| Non, c'est surtout que j'aurais enfin un emploi du temps stable ^^ | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 11 Oct 2015, 12:08 | |
| Bien joué ! du coup t'as plus aucune excuse pour ne pas sortir les épisodes tous les 15 jours ! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 01 Nov 2015, 10:41 | |
| Y'a quand même des messages qui ont sauté !! Bon, pas grave ^^ Voici le retour de l'Eternel Blasphème !! mouhahahaha !! - 005:
Le 400eme siècle s'annonçait au loin, rugissant de haine, de pleurs, de violence et de fatalisme. Une tragédie sans nom, cent fois répétée se jouerait bientôt, et à travers tout l'univers réel, la scène prenait feu. Parmi les cendres, traquant les braises chaudes de l'hérésie et du chaos, tan l'anarchie que la dévotion aux dieux cruels tapis dans le Warp, l'Inquisition rode.
Monstre intangible, créature sans âme aux milles corps, le Bouclier de l'Imperium était tel un amas semi-conscient de phagocytes autonomes dévorant tout sur son passage, traquant jusque dans les lieux les plus obscures et les plus reculés le danger et l'insoumission aux dogmes impériaux. Mais sur ce tableau de chasse s’étendant d'un bout à l'autre des populations humaines, éparpillées aux quatre vents de l'Imperium, un ruisseaux de sang rugit sans cesse, effaçant chaque trophée, chaque victoire sous ses flots rougeoyants de ''dommages collatéraux'' et de ''maux nécessaires''. Chaque victoire porte en elle un prix bien trop lourd pour les yeux d'un homme, mais pourtant vital au regard de l’humanité.
En ces heures chaque minute plus sombres, il n'y a plus de lumière, sinon le feu de la foi aveugle. La technologie n'est plus qu'un reliquat du passé, chasse gardée d'une élite guerrière et d'une théocratie anthropophage. L’espoir est une denrée rare et futile, empoisonnée par la peur et la morbidité d'une religion cruelle et stérile. L'avenir n'est plus qu'un brouillard sombre et mortel, où dansent de sombres ombres sanguinaires et moqueuses. Et dans le vide entre les astres, résonne aux oreilles des mortels le rire cruel de divinités démoniaques complotant contre le salut de l'humanité, entraînant dans leurs plan tan d'innocent que de coupable, tant et si bien que seule une justice aveugle et brutale peut servir de rempart efficace. Et pour tel rôle existent les Inquisiteurs.
Humains aux pouvoirs législatifs sans commune mesure, en équilibre permanent entre l'abus de pouvoir et la damnation, sachant que trop bien pourquoi les mystères et les mensonges existent, les seuls futurs qui leur sont dévolus sont soit la folie, dans la religion la plus extrême ou la damnation la plus noire, soit la mort dans l’échec. Pas d'autres alternatives. Pas d'autre destins.
C'est bel et bien de à organisation qu'appartenait le navire de guerre qui s'extirpait douloureusement du Warp. S'enfonçant dans la réalité comme un poignards dans le dos d'un innocent, son champs Geller repoussant encore l'attaque de quelques entités malsaines et corruptrice, le navire entama avec une agressivité insoupçonnée une mise en orbite furieuse. Long d'une vingtaine de kilomètre, il s’agissait pourtant d'un petit navire, en comparaison des trois mastodontes de combat qui montait la garde autour de l'astre océanique. Ses reflets argenté, ses multiples décorations et son armement modeste mais finement ouvragé n'en étaient pas moins de taille colosalles. Une ville toute entière vivait au sein de ce navire, et mourrait lentement, péniblement remplacée par une natalité dérisoire et un recrutement plus proche du rapt de population que de l'embauche régulière.
Quatre sinistres batteries latérales de cinq canon chacune, réparties par groupe de deux sur chacune des largeurs du navire, dix lances-torpilles incrustés dans la proue et un puissant obusier sous la coque basse, sur une liste, ce n'était que peu de chose. Mais bien que la plus mince des torpilles soit plus haute qu'un immeuble, et que chacune puisse réduire à néant une ruche humaine d'un million d'âme ; bien que le plus petit des canons puisse forer dans n'importe quel bâtiment un trou assez large et profond pour que soit mis à nu plus de vingts hectares de coursives et de salles ; et bien que son obusier soit plus destructeur que dix charges nucléaires, engins ridicules comparés à ses bombes virales et ses obus à fusion atomique ; c'était tout à l'image de l'Inquistion, tout comme de l'Inquisiteur le possédant, que ce navire était. Car qu'importe tan de lames justes et fières, quand quatre-vingts-dix-neuf navettes atmosphériques chargées d'agents de l'ombre filaient droit vers leur cible, comme autant de frelons noirs et cachés fonçant vers un enfant ignorant.
Il ne fallut pas trois jours pour que revirent vers la barge inquisitoriale les premiers rapports. Toutes les institutions étaient dorénavant soumises, une laisse autour du coup et un pistolet sur la tempe, aux caprices d'une équipe de technocrates administratifs et de leurs agents à la froide efficacités. La discrétion était un luxe que l'Inquisiteur Sermonius ne s'offrit pas.
Ses agents étaient à l'image de son serviteur par lequel il communiquait. Impeccablement vêtus, équipés d'un matériel de qualité à l'ostentation sobre mais convenablement entretenu, polis mais direct, ils avaient rapidement prouvé l'étendu de leurs capacités. Bien que cosmopolites dans leurs habitudes et leurs parement, il en sortait une éducation commune, noble et chaste, cachant un mépris et un esprit de prédateurs administratifs féroces, passant aux actes physiques qu'en dernier recours, mais toujours avec une fureur et une efficacité consommée, comme en fit les frais un culte hérétique émergeant, prêchant la venue d'un démon venu les délivré de la fausse lumière de l'Imperium. Le rapport traitant de l'élimination de pareil nuisibles était étalé sur le sol de la chapelle déserte où logeait l'inquisiteur, juste en face d'un portail scintillant de conception xéno.
« La ponctualité vous serait-elle inconnue, vermines xénos ? -Surveillez vos propos (répondit l'une des ombres mouvantes en robe), votre folie à voyager dans le Warp ainsi ne prouve que votre manque intelligence. -Ho, mais je vous rassure, vous ne devriez pas prendre ombrage. Je croyais vos talents de sorcellerie divinatoire infaillibles … -Ils le sont (coupa l'une des ombres plus calmes), mais là n'est pas la question. -Elle l'est (répondit l'Inquisiteur), vous n'êtes pas les seuls en retards. Outre les renforts demandés à un collègue, notre ''proie'' l'est également »
Il eut un silence. L'ombre agité s'approcha imperceptiblement du portail, tandis que ces deux comparses se dévisagèrent mutuellement, une interrogation silencieuse passant entre eux. Finalement, l'un, qui dépassait légèrement l'autre de taille, se tourna vers l'Inquisiteur Sermonius et se prononça.
« Soit nous sommes arrivé juste à temps, soit le démon que nous traquons est plus puissant que nous avions ''espéré'', si ce terme est juste, et s'est joué de nous … »
L'humain leur fit signe de se taire d'un geste énervé. ''Juste à temps'' ? Cela n'existait pas. Depuis plus de cinquante années de traque et de chasse des entités de l'Immaterium, jamais il n'était arrivé réellement à temps. Le temps n'est pas une donnée fiable, pour les démons. Tout est relatif, pour des êtres n'étant soumis ni à l'espace, ni au temps.
Une idée. Une frayeur. Un temps, non. Un événement, oui … Les rapport le mentionnait bien … Par le Trône, quelle heure était-il ?
Le pentagramme de téléportation étincelait des leurres maladives de runes incompréhensibles. Mais ce n'était ni les courants perturbés d'un Warp changeant, ni le crépitement des Machines qui étonnaient les adeptes de l'Omnimessie assemblé dans cette crypte secrète. Loge du Téléportarium, zone dissimulée et lourdement gardée, elle était une place bien insalubre en comparaison du reste du navire. Les techno-adeptes qui y résidaient étaient tous muets, leurs âmes ravagés par l'oubli si bien que la seule chose qu'ils sussent encore faire correctement était de maintenir opérationnelle cette relique d'un autre âge, la seule véritable raison de leur présence. Car il n'en fallait pas moins, pour maintenir le secret. Dix adeptes de l'Omnimessie, condamnés en secret au secret et à l'oubli, pour la seule raison d'être au plus mauvais endroit qu'il soit dans ce navire, pourtant assez vaste pour porter une armée entière d'un astroport à un autre, au travers d'une galaxie entière et en guerre.
Les hommes d'équipage surnommait le complexe ''L'autre Versant'', ou '' L'autre face'', et qu'y résidait des Astartes à l'armure argentée, et aux pouvoirs quasi-divin irradiant à travers tout les pores de leurs armures sacrées. Quiconque tenait de tel propos était tué dans l'heure, car de ceux-là, nul ne devait parler. Cependant, force était d'avouer qu'en cinquante ans, plusieurs dizaines de marins avaient foulé ces passages secrets et sacré, et ce malgré toutes les sécurités prises, dont celle de la mise à mort et des patrouilles lobotomisées de serviteurs de combat. Car tel était le fourreau secret de l'Inquisiteur : tout un complexe caché et tapis, presque impénétrable, et dévoué au transport de troupes inexistantes.
Et c'était bien l’inexistence de ce chapitre qui stupéfiait à outrance les serviteurs du Dieu Machine. Khernux l'avait dit jadis : « Il est heureux qu'ils soient toujours aussi stupéfaits de nous voir, car s'ils venaient à ne pas être surpris tan de notre arrivée que de notre dépars, cela signifierait que notre secret en serait compromis ».
Les cinq astartes argentés étaient au centre de la gravure. Immobiles, inamovibles, semblables à quelques antiques statues taillées dans l'acier le plus pur et le plus polis, dans un style gothique et parsemé d’icônes religieuses, aux textes sacrés anciens et oubliés inscrits en lettre d'or sur leurs épaulières blindées, tels étaient les cinq lames cachées de l'Inquisiteur, à jamais soucieux d'en finir au plus vite.
Le Justicar Crexyr regarda une dernière fois ses quatre frères, une prière muette du bords des lèvres. Il y avait Hauriol, le parieur, son regard lunatique, et son visage tailladé par tan de cicatrice qu'il était impossible de savoir quelles marques étaient des rides, enfilait son casque, ses lèvres tremblotantes dans une religieuse complainte murmurée à l'Empereur, afin que ce dernier lui accorde une nouvelle fois la fortune qui l'accompagnait, cette même facilité du destin qui guidait son Incinérator vers de nouvelles victimes. Il y avait Logus, au faciès usé et pâteux, marqué par les siècles, empoignant son lourd sceptre dans un calme olympien d'une main, préparant son bolter d'assaut de l'autre, comme si sitôt sorti du Warp il devrait en faire usage. Il y avait Axonnel, ses yeux acérés sous son casque éraflé palpitant d'impatience au rythme des entrechocs de ses deux glaives aux reflets d'émeraude, une soif de mort et de destruction s'écoulant presque de ses lèvres. Il y avait Carolyr, patient, son faciès écrasé et aplati, brisé de toute parts, son titanesque marteau entre les mains. Et il y avait lui, Crexyr, son visage anguleux, presque aviaire avec ce nez crochu, se reflétant sur l'armure de ses frères. Tous recèlement leur casques à leur armure quand un appel capricieux se mis à résonner dans la pièce.
Sans cérémonie aucune, l'Inquisiteur leur répéta ce pourquoi ils étaient là. Une menace invisible et nouvelle, un coup précis et sans bavure. Cependant, il y avait ce que Justin Sermonius qualifia d' ''impondérable désagrément mineur''. Crexyr retint un juron, quand il apprit là où ils apparaîtraient. Axonnel n'eut pas cette politesse.
Par l'Empereur. Que cela soit une blague de mauvais goût !
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| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 01 Nov 2015, 14:37 | |
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 01 Nov 2015, 14:54 | |
| Vous noterez au passage que j'ai remanié une grande partie de l'intro ^^
A ce propos, "Justin Sermonius", ça fait pas un peu trop ... enfantin ? Plus j'avance, et plus ça manque de grandeur ... | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 15 Nov 2015, 00:04 | |
| Et voila les ''Vrais'' Protagonistes ^^ - 006:
La cathédrale était immense. En réalité, elle était petite en comparaison de ses homologues sur d'autres planètes. Mais pour les habitants de cette terre, elle était immense. Plus vaste et plus haute que certaines îles, ces fondations plongeant au loin sous les vagues et l'écume, son parvis intelligemment posé au niveau de la mer afin que les flots la recouvre où l'évite selon les fêtes religieuses, ses décorations aux motifs aquatiques lissées comme par une érosion naturelle contant milles gloire à l'Empereur et à Ses armées, … Tout transpirait une gloire divine, faite pour guider l'humanité dans les ténèbres hostiles, et animée des plus bons et des plus grandioses sentiments. L'Empereur dans toute sa salutaire splendeur.
Le parvis était bondé. Près d'une centaine de milliers d'hommes et de femmes s'étaient réunis, principalement les pêcheurs locaux et quelques hauts dignitaires, s'étaient rassemblés devant l'impressionnant édifice, dont la construction avait duré quatre vingtaines d'années. Le Mechanicum avait supervisé la construction des murs, et les artisans les plus talentueux de la planètes avaient été mis à rude épreuve pour travailler la matière offerte par le Culte de la Machine : une sorte de marbre synthétique obtenue par quelques obscures procédés, offrant aux blocs ainsi obtenus trois qualités majeures, à savoir un faible coût de production, un poids étonnamment faible, et une étrange capacité à laisser passer une partie de la lumière de l'astre solaire, rendant inutile tout éclairage conventionnel et artificiel. Cependant, un grand défaut ternissait le tableau : la proportion à se briser de manière aléatoire en cas de coup trop fort, empêchant toute retouche et toute correction. Vingts années et un millier de tonnes de ce qui était surnommer ''le marbre de verre'' avait été ainsi perdu. Mais les rapiats en robe rouge savaient improviser et récupérer, et c'est avec ce millier de tonne de déchets apparemment inutilisables qu'avait été faite la digue protégeant des intempéries hivernales la toute nouvelle cathédrale.
Les fidèles qui étaient présents s'étaient spontanément, dans un élan d'instinct grégaire ancestral, réunit en petits groupes, les uns les autres gravitant entre connaissances plus où moins lointaines, parfois totalement inconnues, selon une étrange fonction mathématique complexe comportant, entre autre, le degré d'ouverture sur le monde, la fertilité des ancêtres, la renommé individuelle et, détail surprenant, la prétendue qualité d'un sang. C'est d'ailleurs une remarque déplacée sur la parenté douteuse d'un ancien membre du clergé local qui valut à un aristocrate de septième zone une remontée de bretelle acerbe qui le fit prendre ses jambes à son cou.
« Ha ça (fit l'ancien moine), quand il s'agit de se faire adoubé, y'a du monde, mais quand 'faut montrer du respect … -Papa, le rebouteux a dit de faire attention à ne pas t'énerver (lui intima doucement son fils) -Hé bin je lui demanderai de me prescrire un martinet pour tenir loin de mes sabots tout ces manges-merdes !! 'Te leur en foutrais, moi, du … -Papa !! Ça suffit !! (coupa la descendance, dans une voix sans autorité aucune)Tu vas finir par nous attirer des ennuis !! »
Presque pour démontrer les propos du fils, une silhouette s'approcha d'eux.
« Ho, ce n'est pas comme si vous n'en aviez pas eut avant … (annonça la nouvelle venue) »
La jeune femme ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans. Ses cheveux roux et lissés encadraient délicatement son visage sertie de deux yeux d'un bleu océanique profond. Son nez, parsemé de taches de rousseur, était plus large que long, et ses deux narines dansant au rythme de sa respiration vigoureuse, donnait sur ses lèvres franches et abruptes. Il était aisé de deviné ses formes solides et ferme, entretenue par une condition de guerrière trahie par le port d'une armure énergétique aux motifs de l'Adeptas Sororitas, à la livré blanche et bleu. « Hé ! Aussi vrai que j'm'appelle Quintus (répliqua le vieillard), et aussi longtemps que j'aurais un fils, j'aurais des soucis !! Comment allez-vous, jeune fille ? -Très bien, merci. Voici donc Quintus Remus et son fils Théroben ? -Enchanté, madame (répondit ce dernier) -Ma foi, monsieur Remus, vous n'avez pas fait un bien mauvais travail (gloussa-t-elle en lorgnant les habits de Théroben) »
Quintus Remus était un vieillard de poigne, malgré son age s'avançant sans cesse vers les soixantes-dix ans. Rares étaient ses cheveux encore présents, et les survivants de cette calvitie se paraient d'un gris sale usé par le temps. Ses rides traçaient de profonds sillons sur sa peau tâchée par le temps, et sa chaire n'avait plus la fermeté d'autrefois, comme en témoignaient ses bajoues coulantes et ce monticule pendouillant sous sa mâchoire. Ses mains décharnées s'agrippaient sur sa canne noueuse, pendant que son dos, courbé, peinait à supporter le poids de l'épais manteau qu'il portait, protection pénible mais nécessaire contre le vent marin parfumant d'une senteur d'embrun tout ce qui s'y adonnait. Ruine encore chaude d'un passé glorieux, le vieil homme n'en avait pas moins gardé ses deux yeux vifs et ardents, aux éclats gris pastel, qui ciblait tout ce qui l'entourait, comme si tout pouvait être un argument pour sortir ses flots d'injures colorées et de commentaires acerbes qui avaient jadis fait sa renommée.
A ses côtés, le dépassant de deux bonnes têtes, son fils était à l'image de la gloire passée de son père. Taillés par les flots et l'effort, sa carrure d'athlète à la peau doucement grillée par le soleil n'avait rien à envier au commun des mortels. Malgré ses tout-justes dix-neufs ans, il avait déjà une pilosité établie et un faciès usé, quelques entailles et cicatrices parcourant mains et avant-bras, pendant qu'une vilaine plaie pas encore effacée joignait sa joue à sa tempe. Ses cheveux bruns, presque châtains, coupés assez court à l’exception de cette natte tressée qui pendait de l'arrière de sa tête jusqu'à ses omoplates, formaient une forêt sans feuille surmontant un front assez bas, juste au dessus de deux yeux d'un vert éclatant. Un bien solide gaillard, dont le caractère protecteur et doucereux lui valait beaucoup d'admiration parmi la gente féminine, et un certain respect de la part de ses camarades pêcheurs, malgré un manque complet d'autorité.
« Merci, vos parents non-plus n'ont pas chômé (lacha-t-il en guise de réponse) -Et avec un certain sens de la répartie … gare à ce que Mère Atherés ne t'entende pas (lâcha la sœur) -Tien, à se propos, comment va Okrytie ? Et comment la connaissez-vous ? Vous n'êtes pas du coin, non ? (commença à questionner le vieil homme) -Elle va bien, et elle est pas loin d'ailleurs. C'est elle qui me forme. Au fait, je me suis pas présentée. Vous pouvez m'appeler Sœur Néomia. C'est ma première sortie officielle du couvent, et également ma première mission ! -Ça en explique, des choses … (marmonna le vieillard) -Plait-il ? -C'est qu't'es bavarde et plutôt ouverte sur les hommes pour une nonne !! -Dixit l'abbé qui engrossa une nonne (répondit, hilare, Néomia) ! -Si c'était à refaire (s'exclama l'interpellé), je le referai ! -A ton âge, papa ? Vraiment ? (le taquina son fils) -Ha, les hommes (soupira une nouvelle voix féminine, bien plus âgée) toujours à se vanter. »
Alors que Soeur Néomia se raidit, les mains croisée dans le signe de l'Aquilla impériale, les deux mâles accusé de vantardise se retournèrent. Quintus la reconnut sur le champ. Il s'agissait d'une autre femme de l'Adepta Sororitas, dans une armure hautement ouvragée, un implant bionique de qualité en guise d’œil droit et se répandant jusqu'à la joue, en fil et appareillage complexe. L'autre moitié du visage portait les marques plastiques d'un traitement rajeunissant de plutôt bonne qualité, si ce n'était ce nez tordu vers les implants. Le haut du crane portait un casque en forme de tête d'aigle, cachant ses cheveux et son œil valide.
« Et voilà la plus belle (lacha-t-il) -Mère Atherès … (balbutia la jeune sœur) -Ho, silence, vieux charmeur … (fit la Mère, jouant la vierge effarouchée sans aucune conviction, plutôt ravie même du compliment). Ainsi les cols-blancs ne t'ont pas abattu ? -Les … Ha oui … hein ? Toi ! Vipère, morue !! M'envoyer des mange-cul pareil !! (se courrouça celui qui charmait, maintenant rouge de colère) -Ravie que cela t'ai plut (lâcha hilare Atherès) -A ce propos, Dame Athe … (commença Remus) -C'est Mère Atherès, le brun (coupa Néomia) -Mère Atherès (reprit-il), savez-vous pourquoi l'inquisition est ici ? -Par le Trône si je le sais (répondit l’intéressée). L'Inquisiteur serait Justin Sermonius, mais il refuse de donner suite à mes appels. Ses agents sont tels que j'avais ouï-dire : polis, peu bavards, mais efficaces. Je n'aime pas trop leurs manières, mais c'est assez efficace, je le reconnais. Ils sont venu fouiner dans mes papiers, m'ont interrogé sur notre Ordre et nos activités, et sont repartis. Ils ont même pris la peine de ranger les archives et d'apprendre comment tout organiser à Sœur Rifa. -Et l'Inquisiteur … -Boarf, un Inquisiteur mineur, mais assez actif. Il a de gros moyens, et tout un Ordre de nos consœurs à disposition. Il passe le plus clair de son temps à ''ranger'', mais quand il trouve un truc … C'est d'ailleurs ce qui m'inquiète … -Comment ça ? -He bien … »
Un grondement retentit. Les deux battants titanesques de la porte de la cathédrale s'ouvrirent, laissant s'échapper un son travaillé pour accompagner le début d'une messe, dans des proportions épouvantables. Toute discussion s'arrêta sur le champs, et peu à peu, tout le monde rentra dans l'immense bâtiment, qui accueillit pour son ouverture plus de fidèles que dix villages de dix milles têtes pouvaient lui apporter. Ce fut quand le dernier pèlerin entra, que les portes se fermèrent dans un claquement sourd et sinistre.
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| | | Haemacolyte maître des sombres quartiers
Messages : 1950 Date d'inscription : 11/01/2013
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 15 Nov 2015, 09:24 | |
| Toujours ce petit grain d'authenticité qui fait la différence avec le fluff des codex. | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 15 Nov 2015, 10:33 | |
| D'un autre côté, j'ai eut le droit à la lecture d'Herbert hier soir ... Mes écrits sont juste malsain au possible si tu as l'esprit aussi tordu qu'Herbert ^^ En tout cas, merci de dire que c'est mieux que les codex !! | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 18 Nov 2015, 21:56 | |
| rhooooo ! j'ai pas l'esprit mal tourné, c'est toi qu'écrit des trucs qui prêtent à confusion !
Et puis c'est la faute du texte si ma voix elle était bizarre ! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 30 Nov 2015, 20:38 | |
| Et voici le "James Bond". (Sean Connry ou Daniel Kreig, comme vous voulez) - 007:
L’intérieur de la cathédrale était grandiose. D'immenses statues servaient de voûtes, chacune représentant un héros lointain et abstrait, dont la légende avait depuis bien longtemps remplacé des faits. Tous portaient d'une main une arme en or pur, et d'une autre levée vers le ciel, l'immense toiture, support d'une fresque épique dont les détails les plus fins étaient hors de portée du regard des fidèles, dont les têtes se pressaient cents mètres plus bas. Sur le sol gravé de prières en haut-gothique, totalement dénudé de mobilier qui encouragerait les fidèles à l’oisiveté ou à la convoitise, une foule pesante, bien pensante et à la docilité variable, s'entassa dans un désordre religieux, provoquant dans cette calme ruée quelques coups et blessures.
Il ne fallut ainsi pas moins d'une demi-heure, pour que chacun fusse debout, à sa place, au sein de cette nef titanesque. Quand le silence se fit, l’archidiacre prit la parole, et entama la première prière impériale que cette battisse connut, pendant que derrière lui, sous un ciel de plus en plus radieux, perçant les couches de marbre de verre, une titanesque représentation de l'Empereur-Dieu se mit à jour.
Elle était prodigieuse. Quinze mètre d'ivoire recouvert d'or, dans une représentation armurée d'un être divin et salvateur. Un visage parfait, taillé et sculpté dans une quête éperdue de perfection et d'omnipotence. Une armure titanesque, épique, sur laquelle étaient gravées cent-vingt-et-une prières en Terran originel. Dégainée, une titanesque lame miroitante, lançant par un jeu de prismes des raies de lumière, perçant la foule et les cœurs d'une aura si forte, si violente, si protectrice, qu'une centaine de pèlerins sentir leur cœur défaillir.
<Oh, Empereur tout puissant, devant toi en ce jour, nous te remercions de la force qu'en chaque jour tu nous offres (clama dans un haut-gothique fervent, bien que bancale, l'archidiacre), et implorons ta sollicitude pour nos jours futurs. Puisse ta vision nous éclairer, ta main nous guider, et ta lumière nous apaiser.>
Un spasme secoua la foule, alors que tous firent le signe de l'Aquilla de leurs mains, baissant la tête et murmurant quelques silencieuses prières.
<Oh, Empereur, Père de tout Tes fils, Maître de nos destinées et Régent Immortel de Ton Empire, apporte-nous Ta Vigilance et Ta Bénédiction, Toi qui ne meurt jamais. Accueilles-nous dans tes bras comme en tes demeures, que nous consacrons de notre sang et de notre chaire !!>
Deux jeunes filles, en tenue cérémoniale beige, s'approchèrent de l'autel, au pied de l’immense représentation de la divinité humaine. Elles ne devaient pas avoir plus de quinze ans, leurs traits délicats et bien trop apaisés trahissant un état second. Elles s'agenouillèrent en silence, les mains croisées en forme d'Aquilla Impériale. L’archidiacre s'approcha d'elles, tenant un bol d'une main, et un étrange objet de l'autre. A l'une et à l'autre, il glissa l'instrument sous l’œil droit, et le retira lentement, entraînant avec lui l’œil encore chaud et palpitant, quelques tissus organiques encore pendouillant dessus et dessous, jusqu'à un encensoir en fragments de lapis-lazuli joints entre eux par un acier poli. Puis, dans le même calme cérémoniel, il fit de même avec leur langue.
Quand les offrandes encore saignantes furent toutes placées dans l'encensoir, le clerc sorti d'un brasero caché des fidèles deux chaudes braises encore rougeoyantes et les offrit aux jeunes dévotes défigurées. Ces dernières s'en servirent, sans outil ni doute, pour cicatriser leurs mutilations, marquant à jamais leurs paumes et leur faciès des brûlures de la foi. Tous applaudirent, alors qu'une odeur de chaire brûlée emplit progressivement les premiers rangs, et qu'une marre de sang souillait les pieds de l'autel.
Les organes ainsi récoltés, encore palpitants de vie et de sang, furent généreusement recouvert d'huiles saintes et d'alcool, avant d'être brûlés. Les effluves grises qui s'en échappèrent avaient l’agressivité des senteurs létales.
L'une des équipes les plus inventives de l'Inquisiteur Sermonius s'était assurée de pouvoir participer correctement à la cérémonie. En effet, l'un de ses membres, un techno-adepte de bas niveau, avait confié une console portable à l'un de ses plus charismatiques compagnons, qui jouât des coudes et de sa parole légendaire pour s'assurer une place de choix au premier rang. De ce prestigieux site d'observation, il sorti de ses amples manches l'une des deux batteries de senseurs de taille réduite. L'image et le son, quoique de qualité médiocre, étaient ensuite transmis via un canal crypté à une autre membre de l'équipe, près de l'entrée de la cathédrale, qui servit de relais grâce à un module complexe et saint, bien que capricieux, caché sous sa robe (ce pourquoi elle avait protesté au début). Craignant que les épais murs de la bâtisse ne nuisent aux ondes, un autre membre se tenait à moins de 20 mètre, à l’extérieur, jouant subtilement l'homme piétiné par la foule, soigné par son camarade techno-adepte, qui glissa un autre relais dans le plâtre qui servit de ''preuve'' de ses blessures reçues. Une bonne centaine de mètres plus loin, un serviteur spécialement dépêché pour cette mission de surveillance et de mémoire, raccordé à une installation discrète de pixo-voxo-diffusion déposée là par les journalistes officiels envoyés sur place, se contenta d'enregistrer et de transmettre en orbite les images et sons ainsi collectés.
Impuissant, pris de vitesse, Justin Sermonius regardait dépité la maigre qualité du spectacle. Que ce fusse à cause de la mauvaise facture du matériel, de soucis techniques, d'impondérables, de caprices des esprits de la machine, ou quelqu'autre raison que cela puisse être, nul ne pouvait savoir. Les avertir du danger aurait été impossible. Lui-même ne le savait que depuis trop peu de temps. La cérémonie se finissait sur l'écran jaunit, tantôt, l'image se figeait, tantôt, des rectangles noirs apparaissant. D'étranges formes, parfois aux allures de démons, apparaissaient et disparaissaient spontanément dans une danse inquiétante.
++La téléportation est prête (grogna une voix dans son vox) -Finissons-en.(lâcha-t-il) »
En un instant, tout se joua.
Il y eut consécutivement deux éclairs. Le premier jaillit de l'encensoir, ses éclats azurés marquant le pix-enregistreur de persistances pourpres maladives, et se logea au cœur de la statue. Le second, véritable tempête ample et vaste, frappa le sol tout entier dans un large rayon, laissant apparaître cinq géants lourdement armurés et armés.
Il y eut un temps. Un calme tumultueux. Un battement de cœur cent fois répété. Puis un murmure qui, dans une lente évolution, se mua en une ovation. La statue entama de lents mouvements que l'Inquisiteur ne reconnu que trop bien, avant de pointer dans un mouvement non naturel son regard sur la foule enthousiaste, pendant que les cinq Chevaliers s'agenouillèrent cérémoniellement.
Le souvenir effrayant de ces Souches Arielles sortant des cuves, découvrant pour la première fois leur corps … Sa première participation à la possession d'un corps par un démon … La renaissance du vieux Koseph en Serviteur … Rien de naturel. Rien de bon. Rien de saint. Et cette folie s'emparant de la foule, de ses hommes et des Astartes, …
Un juron sans nom rugit férocement d'entre ses lèvres, pendant que la foule scandait « L'Empereur !! L'Empereur !! L'Empereur !! ».
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Ven 04 Déc 2015, 14:40 | |
| Bon, navré ... pas de texte ni le 15, ni le premier janvier ... vu que je serais en déménagement (et que j'aurais déjà beaucoup de boulot ...).
Mais bon ... pour me faire pardonner, je prends beaucoup d'avance ^^ | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Ven 15 Jan 2016, 12:03 | |
| Quand je parles d'avance ... - 008:
Le silence radio de l'Inquisiteur mettait les nerfs de Kalissya à rude épreuve. Cela faisait bien deux heures qu'aucune réponse ne venait à ses appels. Elle et ses sœurs les plus proches, en qui elle pouvait avoir une confiance absolue concernant leur silence, s'étaient mise en quête de ses quartiers pour le trouver, craignant qu'il ne lui soit arrivé malheur. La première vérité qui leur apparut fut que nul ne savait où l'Inquisiteur résidait. Chacun des agents, serfs, adeptes, et même les sœurs, tous savaient où reposait le serviteur par lequel il s'exprimait. Chacun était également habitué à entendre sa voix sitôt qu'on le demandait. Chacun s'était accoutumé à le savoir présent, tant et si bien que certains confessèrent lui parler de temps en temps, au détour d'un couloir, sans savoir s'il écoutait. En réalité, tous s'étaient habitué à son omniprésence, mais nul ne l'avait jamais vu. Seule Sœur Regoly l'avait jadis rencontré, et Kalissya n'avait plus les mots exacts que sa défunte supérieur avait usé pour le décrire. ''Silencieux malgré son besoin de parler'', peut-être …
Mais par le Trône, où était-il ?
++Soeur Kalissya ?
Qui …
« Monseigneur ? (hésita-t-elle dans son vox) +Lui … (un murmure difficile) lui-même … (répondit la voix, fatiguée) Vous … vous me cherchez, n'est-ce pas ? -Dorure, oui !! Quel diable de … +Silence (le ton se voulait autoritaire, mais une ombre, un tremblement dans la voix, la rendait pathétique). Je … je … j'ai besoin de silence. Besoin de … de temps. De tranquillité … -Inquisiteur, avec tout le respect que je vous dois, vous n'avez jamais agis de la sorte. Que s'est-il passé ? +Vous … (un soupir de fatigue pure) vous outrepassez vos prérogatives, ma Sœur. Vous saurez tout, en temps voulu. -Je vous rejoins, donnez-moi votre position immédiatement ! +Hé … vous êtes plus proche de moi que vous ne le pensez … mais vous saurez tout en temps voulu. Laissez-moi, maintenant. -(Kalissya eut l'impression d'être un simple canidé que l'ont rabrouais sans raison) Comme vous voudrez. Mais sachez qu'un navire vient d'arriver, et exige de vous rencontrer, de la part de l'Inquisiteur Garthoen. +Bien. Merci. ++
Et la transmission se coupa.
Les trois ombres tournaient autour de lui. Figée dans sa cuisse, au travers un impact dans le pantalon, une écharde cristaline laissait encore s'échapper un liquide visqueux et odorant. Le lourd brouillard de plombs pesant sur son esprit devint enfin explicable. Quand aux responsables ...
« Je vous maudis, Xénos … -Remerciez-nous, plutôt. Cela vous a épargné quelques désagréments. Et remerciez nos ''cousins'' (le dégoût transpirait malgré le traducteur), d'avoir songé à créer des substances soporifiques »
Alors que son corps, étonnamment lourd et endoloris, le relevait avec peine, et que son esprit encore endormis lui murmurait à l'oreille quelques brides d'informations contradictoires. Ce fut une chance que cette brave Chanoinesse ait remué ciel et terre. Le vacarme qu'elle fit, ainsi que l'information qu'elle lui délivra, étaient lentement entrain de le réveiller. Un bien étrange état qu'il n'avait pas expérimenté depuis des années.
Lentement, il s'assit à son bureau. Il pressa la rune d'allumage d'un épais module, enchâssé dans une étagère, et empoigna quelques commandes obscures tapies dans le meuble. Un pixecran se dévoila de derrières quelques étagères vides. Un tel attirail était inutile, davantage destiné à camoufler la machine sacrée qu'à l'accueillir, mais l'Inquisiteur n'avait jamais crut bon d'informer le généreux donateur de l'inutilité de la chose. Quelques brides et traits orangées traversèrent l'écran, avant que de menues lignes de texte ne s'y inscrivent.
<Eveil de la Machine a 00.00% <Eveil de la Machine a 03.77% <Eveil de la Machine a 09.04% <Eveil de la Machine a 12.00% <Eveil de la Machine a 12.37% <Eveil de la Machine a 13.39% <Eveil de la Machine a 83.56% <Eveil de la Machine accompli
<En guise de remerciement du Mago Aarh Keimh de Grayp VII pour la générosité éprouvée par l Inquisition lors de la purge de Huls 003A <Reconnaissance éternelle
<Loue soit l Empereur <Longue vie a la Machine
<Commandes en ligne <Serviteur disponible
<Reanimation a 00.00% <Reanimation a 37.78% <Reanimation a 76.01% <Reanimation accomplie
L'écran vira ensuite au noir, avant de laisser place à une vision coutumière. Au travers de sa console, et par les retours d'écrans constitués de lignes orangées sans vie ni âme, l'Inquisiteur prit lentement possession de son autre corps, mort depuis des années, et guida son serviteur dans un silence religieux vers de nouvelles tâches. Accompagnées de Sœurs distinguées et en rang cérémonial, à travers de nombreuses cursives, l'agent de l'Inquisition prit la direction d'une salle de réunion à la sobriété inquiétante. Une autre équipe guiderais les nouveaux arrivants …
Il retint un juron. Il avait omis de les contacter.
Une heure et septs minutes furent nécessaire pour corriger ses erreurs.
Kalissya dévisagea les Célestes qui l'accompagnaient. Ses idées la tourmentaient. Mais quel autre choix avait-elle ? La trahison d'un mortel, ou d'un dieu ? « Mes Sœurs (annonça-t-elle, un éclat de verre enfoncé dans son cœur battant la chamade), j'ai à m'entretenir seule avec nos invités »
Un silence. Une éternité.
Et une réponse muette. Une approbation sans mots. Un hochement de tête, suivit d'un repli. Un immense soulagement lui parcouru l’échine. Une minute plus tard, le sas s'ouvrit, révélant une baie de débarquement dans laquelle trois navettes Aquilla relâchaient leur cargaisons d'hommes. Deux groupes de six hommes armées, dans un uniforme rouge pourpre et dotés de fusils laser radiants d'une facture inconnue, formèrent une haie défensive pour un trio pompeux.
Le premier du trio était visiblement l'Inquisiteur Garthoen. Âgé et chauve, son faciès d'une sévérité morbide et son embonpoint naissant sous sa tenue presque pontificale pourpre trahissaient un mode de vie peu sain, bien que sa démarche énergique tendait à prouver le contraire. Cependant, un éclat dans ses yeux, un éclat d'une intelligence prédatrice et calculateur, laissait planer un doute. N'était-ce pas de la comédie ? Était-ce bien lui, l'Inquisiteur ? Et si oui, n'essayerait-il pas de leurrer son collègue et les Sœurs en jouant la comédie ? La prudence poussait l'Inquisiteur Sermonius à n'agir qu'au travers d'un serviteur, son confrère Garthoen pouvait bien avoir choisit une autre tactique, aux effets différents …
Le second était un homme mûr, au visage tailladé. Sa contenance, sa prestance naturelle était celle d'un être instruit aux bonnes mœurs, mais ses mimiques étaient celles d'un soldat rompus. Aucun faux-semblant, aucune lame cachée. Un soldat éduqué, pour servir de garde et d'aide de camps à un puissant maître. Mais son manque de contenance, d'aura, en faisant un être tristement banal. Elle aurait bien du mal à s'en souvenir ultérieurement.
Le troisième était un psyker tel que n'en avait jamais rencontré la servante de l'Empereur-Dieu. Il avait la musculature proéminente, presque hypertrophiée. Ses veines palpitaient d'une violence sans nom, et son immense carrure ne rendait les proportions que plus frappante. Son faciès dénué de toute pilosité, sur lequel étaient placardées des lèvres tailladées et maintes balafres cicatrisé par des flammes, ces mêmes flammes ayant peut-être laissé ces mutilations qu'il arborait derrières ses tempes. Et ses yeux, clos et scellés par des lanières de cuir fondues, portaient chacun un electro-tatouage iridescent d'un bleu pâle malsain et maladif, au motifs de l'Adepta Telepatica. Un mot se grava sur son visage : Monstre. Démon.
« J'ai à vous parler d'un sujet important (annonça sans préambule Kalissya, brisant toute forme de protocole) -Tien donc, et le protocole … (entama l'Inquisiteur) -Je vous pris de m'excusez, mais le sujet est grave au delà de toute commune mesure. Notre Inquisiteur fut absent pendant deux heures, et nous est revenus endormis et … fatigué -Je ne vois pas le soucis … -Selon ses antécédents, lors d'une mission dans le secteur de Prhovozka, il fut opéré pour ne plus être soumis au sommeil. De plus, j'ai récupéré ceci, lors d'une patrouille »
La sœur prit un chargeur, et en dévoila le contenu caché, laissant tomber dans sa main une gemme à la teinture dansante, et quelques fragments brisés aux formes complexes, taillées dans ce qui semblait être un os d'une incroyable légèreté. Garthoen s'en empara aussitôt, un éclat malsain dans ses yeux.
« Voila de bien graves accusations, ma Sœur. En êtes vous au courant ? -Je préfère trahir la parole de notre ordre que notre devoir envers l'Empereur. Faites ce que vous pouvez pour nous, je vous en supplie. -Je comprends. Je verrais ce que je peux faire. (Puis, un semblant de paternité se dessina sur ses traits usés) Merci beaucoup pour votre collaboration. J'espère pouvoir accomplir de grandes choses avec vous »
Nous entamerons le prochain chapitre dès la fin du mois. Retenez bien ce qui vient de se passer, car cela sera très important pour la suite | |
| | | ShelweReia esclave
Messages : 13 Date d'inscription : 04/12/2015 Age : 30 Localisation : Perdue dans le Warp
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 02 Juil 2016, 15:32 | |
| Pas de suite depuis le 1er janvier ? C'est dommage | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 03 Juil 2016, 00:26 | |
| Comme je l'ai dit en tête à tête avec Herbert (entre deux chandelles et une plâtré de spaghetti), le projet est suspendue car le format ne me convient pas (trop restrictif). De même, de nombreux problèmes personnels se sont accumulés ...
Bref ^^ mais ça ne veut pas dire qu'il est abandonné (loin de là) | |
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