Forum dédié à la faction Drukhari / Eldar noir / Dark Eldar de l'univers de Warhammer 40 000, mais pas seulement ! |
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| La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] | |
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+4UltimaSept giamargos Herbert West Haemacolyte 8 participants | |
Auteur | Message |
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Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 02 Fév 2015, 22:09 | |
| Quelques fautes qui t'ont échappées: l3: chaire---->chair L15: pis(^^)----> puis
Au niveau du texte j'ai rien à redire. Je prendrais le temps de tout bien relire quand le troisième chapitre sortira pour dire si il y a des incohérences/anomalies dans le texte.
Continue comme ça! Je sais pas pour les autres, mais moi j'attend avec beaucoup d'envie la suite! | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 05 Fév 2015, 02:36 | |
| Plop ! Alors j'ai lu le texte, c'est pas mal mais malgré tout un peu moins bon que le premier. On trouve une quantité assez affolante de fautes de grammaire, et de concordance des temps. Mais ce sont surtout quelques problèmes de syntaxe qui rende le texte moins bon. J'ai l'impression que, notamment au début, tu as beaucoup cherché comment transcrire à l'écrit l'atmosphère que tu avais en tête et que tu t'es un peu emmêlé les pinceaux. BOn... histoire de relativiser, c'est sympa et on voit bien ou tu veux en venir, c'est juste que la lecture est parfois un peu fastidieuse. Pour ce qui est des fautes d'orthographe, j'ai pris la liberté de copier coller ton texte et de le corriger directement durant ma lecture : - corrigé:
Laozung ouvrit ses paupières. Seule la plus obscure des pénombres s'engouffra dans ses pupilles embrumées, et un torrent de douleur se répandit dans tout son être. Il souffrait. Ses bras, ses jambes, ses poumons. Tout n'était que pierre brisée. Tout n'était que verre pilé. Tout n'était que brûlure et fissure, de ses os comme de sa chair. Jamais il n'avait connu pareille souffrance.
Surmontant l'implacable tourment qu'endurait son enveloppe charnelle, il se redressa. Une chaise. Il était sur une chaise. Visiblement en simili-carbonne, à en juger par la rigidité. Des liens. Des chaînes. Il était enchaîné à cette chaise, par les pieds et les mains. Un bâillon. Un bâillon en synthétique. Au moins sentait-il ses habits sur lui, sa dignité la plus élémentaire ne lui avait donc pas été retirée. Ses agresseurs avait eut un minimum de savoir-vivre.
Agresseurs. Pourquoi le terme agresseurs s'accrochaient tant dans son esprit ? Pourquoi donc …
Tout lui revint en tête d'un seul coup de tonnerre. Les images de sa mémoire lui brûlèrent les yeux. Les échos du passé labourèrent ses tympans. Son esprit s'enferma dans les draps de l’horreur résurgente, où la brume du passé atténuait l’innommable supplice.
Une main lui agrippa le visage. Elle était chaude, moite, sale. Elle ruisselait de graisse et de sueur. Elle avait l'odeur des bas-fond et la poigne de ceux qui tuent sans remords. Un cri s’évanouit dans la gorge de Laozung. Une autre main le prit par l'arrière de la tête, et défit ce qui était probablement le nœud du bâillon. Puis, la tâche accomplie, les deux battoirs se retirèrent, emportant avec elle le bâillon dans l'obscurité. Obscurité éphémère. La lumière se fit.
Quatre braseros électriques s'embrassèrent d'un seul coup, dans une synchronisation parfaite. Chacun était situé assez près de Laozung pour l'éclairer, mais pas assez pour qu'il puisse l'atteindre. La pièce, puisque c'était dans une pièce qu'il se trouvait, était visiblement en pierres taillées et juxtaposées les unes contre les autres, recouvertes de poussière et de crasse. Les seuls meubles perceptible dans cet environnement oppressant étaient la chaise où il siégeait enchaîné, les quatre braseros, et un bureau qui lui faisait face.
Qu'il s’agisse de pierre taillée, de sculptures de plastique ou de réels crânes grimaçant, Laozung refusait de le savoir. Tout ces macabres ornements le regardaient, souriant cruellement et calmement au travers d'années sinon de siècles d'existence, une lueur ou un reflet logé dans leurs orbites creuses, semblable à un regard accusateur répété par une armée de morts, indifférents à l'accusé. Au centre de l’empilement funèbre, unique ornement dans ce tableau impitoyable, le sigle de l'inquisition, le 'i' majuscule aux trois barres centrales, recelant en son centre un autre crâne, cette fois-ci charnu et momifié, la bouche cousue par du fil de fer barbelé, doté de deux yeux torves et flasques, maintenus à moitiés sphériques par une substance gluante et visqueuse qui suintait par divers trous autours des orbites. Posé sur cet étalage de têtes sans vie ni âme, une simple planche de bois sombre et vernie. Et sur cette planche, trois paires de bras, mains jointes et doigts croisés, presque crispés, contenant une rage inaudible. Et derrière ces bras, leurs propriétaires, assis, avec ce regards enragés de monstres en chasse. Ces regards de haine féroce, de prédateurs implacables, insatiables de victimes, prêts à consumer des mondes entiers pour assurer leurs objectifs, justifiés par quelques obscures raisons insondables, généralement aussi inconsistantes qu'un brouillard. L'Inquisition, dans toute son horrible splendeur cachée. Car seuls les yeux étaient clairement visibles, le reste du corps s’effaçant dans la pénombre
Au centre, tel un chef d'orchestre de malheur et de destruction, se trouvait un individu au faciès taillé dans la pierre grise du pouvoir invisible ourdi sur le sang des innocents, sang qui donnait à ces yeux terrifiants une teinte légèrement rosé. Chacun d'eux était une ode à la manigance, à la violence, à la destruction et, paradoxalement, au salut de l'humanité. Le jeu des lumières lui donnait un faciès inhumain, creusant de fines ride en crevasses béantes, ou gommant des reliefs pourtant proéminents, comme les arcades sourcilières. Un visage inhumain pour un protecteur de l'humanité. Du même sang, mais si éloigné par l'esprit.
A sa gauche, tel un molosse terré au fond de sa niche dont seuls les grondements sourds et humides trahissent la présence, un véritable colosse. La lumière et l'obscurité se battaient sur ses muscles proéminents, et de longues cicatrices ainsi exagérés semblaient retracer des empoignades d'une violence titanesque. Son visage en possédait également, y compris sur le masque de fer qui lui couvrait une bonne partie de son côté droit. Quoi que fussent ses opposant, bien peu avaient dut être humains.
Enfin, à l'opposé, habillé de ténèbres, le dernier de ses opposants s'ornait d'un aura d'inaccessibilité. A tel point que plus Laozung se concentrait sur lui, plus il lui semblait que ses yeux ne soient en fait que des électro-tatouages sur ses paupières définitivement clauses. En voir plus était impossible. Ses vêtements étaient visibles, certes. Il pouvait voir quelque chose, certes. Mais il ne pouvait le décrire. Il lui semblait que même avec le regard fixé dessus, ils soient toujours à la périphérie de son champs de vision. D'ailleurs son corps semblait lui échapper de la même façon, à l’exception de ces deux yeux figés, ces deux probables électro-tatouages, qui n'en était que plus terrifiants. Deux yeux pas même humains, dans la plus profonde des obscurités.
Trois individus. Six yeux accusateurs. Et combien de morts, combien de litre de sang sur leurs mains ? Sans doute bien plus qu'il était possible de l'imaginer.
« Confirmez-vous être l'Eunuque Suprême Laozung Modso, gouverneur planétaire de la planète minière de Grimnus au nom de l'Empereur Immortel ? (interrogea implacablement l'individu du centre) -Oui (répondit Laozung, un éclair de peur frappant son cœur déjà bien vieux) -Confirmez-vous avoir bien 87 ans en temps relatif, avoir prit vos fonctions sur la Sainte Terra à 26 ans en temps relatif, en la présence de l’Archidiocèse Marius Delfort, et avoir mené Grimnus sous votre parole et vos actes, en votre âme et conscience, sans influence étrangère ? -Je confirme tout-cela (la peur courrait le long de ses veines) -Enfin, confirmez-vous être seul responsable de l'état de votre domaine ? »
La fameuse question. Celle de sa responsabilité.
« Non (répondit-il, son cœur battant si fort qu'il lui semblait possible d'entendre les échos de ce battement dans toute la pièce). Je ne peux être responsable de la rébellion dont ma gouvernance fut la victime. -Nous y voilà (laissa s'échapper un sourire carnassier sur le côté droit). La fameuse rébellion. -En effet (répondit calmement l'individu du centre). J'aimerai savoir ce qui a poussé, d'abord une rébellion sur un monde aux conditions de vie pourtant favorables, mais également la dix-septième puissance militaire du secteur à émettre un appel à l'aide. -L'appel à été re... (tenta de s'enquérir Laozung, dont les artères menaçaient de s'arracher d'elles-même) -A émettre un appel à l'aide, donc. Pourquoi ? -Parce que nous étions débord... -Alors que vous étiez parmi les plus puissants du secteur ? -Les rebelles … -Quoi les rebelles ? Ne me dites pas qu'une bande de mineurs énervés ait pu, à coups de pioche, démolir des divisions blindées. Ne me dites pas que quelques misérables pouilleux crevant la dalle ont put tenir en échec une force armée de millions de soldats. Expliquez-moi plutôt comment pouvez-vous croire un seul instant que nous goberions une telle énormité ? »
Les nerfs de Laozung étaient tels des barrages sur le point de céder. Des fissures et des fuites morcelaient déjà son esprit, inondant ses canaux lacrymaux de larmes, et faisant trembler ses membres comme des feuilles sous le vent d'hiver. Ses poings se crispèrent, ses ongles s'enfonçant cruellement dans la chair de ses paumes, provoquant une vivace mais douce douleur, source de souffrance physique réconfortante. Une souffrance physique, pour oublier une souffrance psychique. Celle de son esprit qui se consumait.
« Par le Trône, fermez-vos gueules !! (hurla à en cracher ses poumons Laozung) Vous ne savez rien de ce qui s'est passé, rien !! Vous vous contenter de maudire, de tuer et d'assassiner, mais où étiez vous quand mes hommes m'ont trahis ? Ou étiez-vous quand mon palais fut attaqué ? Où étiez-vous, par l'Empereur, quand mon pouvoir était menacé ? »
La tirade s'évanouit dans la gorge. Pétrifié, il cracha ce qui lui restait d'injure et de question parmi un flot de salive. Une main invisible, intangible, mais ô combien grande et cruelle, lui écrasait la trachée, les poumons, le cœur et l'estomac. La douleur était implacable, déchirante, terrifiante. Il sentait ses entrailles s'arracher, se tordre à l’intérieur de son abdomen,ses sucs gastriques remontant le long de son œsophage rongeant son corps de l’intérieur.
L'individu aux yeux tatoués, dont l'encre tournait lentement au rouge feu, dévoila un sourire mêlant artistiquement la violence la plus sourde et le mépris le plus intolérable.
« Silence (lâcha-t-il). C'est à nous de poser les question, et à toi d'y répondre. Mais je pense que nous en avons assez vu »
Les deux autres acquiescèrent du regards. Les trois se levèrent lentement, le poids de leur fonction pesant lourdement sur leurs épaules. Celui du centre repris.
« Pour avoir faillit à votre devoir et laissé l'anarchie se développer sur vos terres, pour avoir renié la Lumière et la Loi de l'Empereur, et pour avoir manqué de respect à la Très Sainte Inquisition, nous vous condamnons à la mort immédiate. Vous êtes libre d'effectuer une dernière prière à l'Empereur »
Les braseros électriques s'éteignirent alors, laissant les ténèbres s’emparer de la pièce. Une porte coulissante s'ouvrit et se ferma. Laozung sentit ses larmes couler jusqu'à ses lèvres. Il les entrouvrit.
Tout ce qui en sortit fut une lame ensanglantée, qui lui arrachât la mâchoire supérieur et le crâne.
L'homme de main sortit à son tour, enduit de sang et de crasse. Alors qu'il rejoignait ses quartiers, il surprit une conversation des trois jurés sanguinaires.
« Récupérer un tel incapable … après deux mois de préparation pour contrer la révolte … Avez-vous perdu la tête monseigneur ? -Il suffit. Je n'ai pas à me justifier. -Depuis ce message astropathique, vous avez littéralement laissé tomber la mission. J'aimerai beaucoup savoir … -Silence Runthford !! Tout ce que j'ai à vous dire, c'est de vous préparer à une translation Warp. Une opération nous attends »
Le bourreau prit une coursive différente. Les techno-adeptes en charge des moteurs donneraient cher pour être mis au courant du voyage.
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 05 Fév 2015, 06:37 | |
| Je vais corriger ça cet aprèm' ^^ Merci de retour !! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 16 Fév 2015, 00:28 | |
| Un petit peu de retard pour cause de : - Surbookage - Découverte de LoL (et de la joie des engueullade avec des gens que tu ne connais pas) - P*tain de sal*perie de passage de m*rde, pourquoi que j'arrive pas a te donner la bonne formulation (5 jours que je bosse dessus ... quand ça veut pas, ça veut vraiment pas !!) - Run massif pour la fin d'une histoire sur DeviantArt (oui, j'ai mis le turbo là dessus)
J'ai pas fini le passage. Donc dès que possible, la troisième partie sera postée. Mais pas aujourd'hui. Peut-être ce Lundi (le 16 donc, plutôt que le 15)
Pour me faire excuser, je vais faire plaisir à certains : y'a du Marine !! et de la Sista !! Et des b*tes dans des c*ls !! (Petit jeu : une seule affirmation ci-dessus est fausse, devinerez vous laquelle ?) | |
| | | Morathi maître de cabale
Messages : 5102 Date d'inscription : 03/03/2012 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 16 Fév 2015, 00:39 | |
| Pas la derniére j'espére! | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 16 Fév 2015, 12:13 | |
| Idem que momo Au pire on pourra aller voir les gentilles conteuses de de Dystix ou les es de maitre West^^ | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 18 Fév 2015, 16:53 | |
| Bon, après 7 réécritures, ça devrait le faire pour ce soir (la vaaaache !! j'ai morflé sur ce passage ... maintenant, correction !!!) | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 00:56 | |
| Voila. Qu'on ne me reparle plus de réécriture, j'en ai ma claque !! Au passage, sachez que nous venons de finir (enfin) les scènes d'introduction. L'action ne devrait donc pas tarder à commencer réellement. Je mettrais prochainement à jours le Dramaticae Personnae, mais cela va spoiler un chouïa. En attendant, j'ai du retard à rattraper. Et non, pas de scène de c*l. Promis, je rattrape ça dès que la situation y est propice. Ha, et pour info, on est déjà à une douzaine de page A4 de rédigé, soit presque une vingtaine de page en format A5, le format traditionnellement utilisé par la BL. Si ça c'est pas de l'intro de compet' ... - 003:
Dans un gémissement étouffé, asphyxié par la quasi-absence d'air, l’impressionnant Thunderhawk argenté se posa lentement dans la baie qui lui avait été réservée. Alors que ses pieds métalliques martelaient le sol blindé et renforcé, la porte gigantesque du hangar se ferma, et de puissant jets de gaz remirent rapidement la pression à un seuil convenable. Sortirent alors deux dizaines de Soeurs de Bataille, en rang et en armure blanche aux bustes et épaulettes dorées, qui accueillir cérémoniellement l'appareil, bolters et lance-flammes à la main.
Au milieu de ce cortège, comme inutilement protégé et inadéquatement entouré, émergea lentement un serviteur fait sur mesure, aux fines pattes arachnéennes chromées. Ses deux bras émaciés et allongées, chacun lié par un ruban pourpre et une chaîne peinte en bleu azur à une machine à écrire archaïque, comme sortie d'un autre temps, sortie d'une époque de communes merveilles et d'exploits banaux, semblaient prêts à rédiger avec doléance ce qui serait dicté. Quand à son visage, figé pour l'éternité par un masque de bronze poli et lustré comme un objet d'art, serti de deux lentilles vertes de pix-enregistreur en lieu et place des yeux, était celui d'un esclave sans âme heureux de sa condition d'objet estimé. Son sourire, bien que travaillé dans le métal, était d'une apaisante sincérité, et ses traits sans âge et figés semblaient être une mélodie silencieuse à l'intention de son interlocuteur. Différents câblages et implants, cachés habillement par une tenue blanche aussi sobre qu'élégante, ondulaient et oscillaient calmement sous les déplacements sereins de l'esclave-objet, sans pour autan en compromettre l'esthétique.
Pour un peu, l'on en oublierait qu'il ne s’agissait que d'un cadavre animé mécaniquement par un appareillage inhumain, dont l'implant causa le décès de ce qui était autrefois un homme libre, peut-être un peu trop au goût des autorités responsables de son châtiment.
A ses côtés s’élança une Sœur enveloppée dans une toge de laine synthétique, assez fine pour laisser apparaître la silhouette de son armure dorée. Ses deux gantelets d'un blancs éclatant, aussi éclatant que les lys et autres emblèmes qui ceignaient son armure. Au dessus du paquetage énergétique aux évents paré d'épines d'acier trempé, un halo de fer aux champs salvateurs désactivés se dessinait sous un voile de lin tressé, lesté d'aquilla d'ivoire. Plus un symbole qu'une protection, l'emblème rappelait surtout son rang : Chanoinesse de l'Ordre du Voile d'Ivoire. Quand à son casque, il évoquait un oiseau de combat, au bec fin et aux ailes coupées. Ses rebords d'une immaculée blancheurs et ses plaques finement dorée contrastait avec ces lentilles d'une rouge sombre, presque meurtrier.
La rampe avant du Thunderhawk s'abaissa brutalement, telle la mâchoire béante d'un monstre séraphique. En sorti six silhouettes argentées irradiant d'une puissance aussi lumineuse que destructrice. Des post-humains génétiquement modifiés pour le combat, entraîné psychiquement, physiquement et spirituellement à contrer toute menace pesant sur le genre humain, vêtus d'armures inflexibles et impénétrables, dotés d'armes capables de fendre les cieux eux-même. Légendes secrètes parmi les mythes lointains, guerriers silencieux dans un univers criant d’horreur, émissaires du Chapitre 666 de l'Adeptus Astartes, tels étaient les Chevaliers Gris auréolé de puissance qui jaillir dans cette paisible agressivité inhérente à leur vie de massacre permanent. Eux aussi avait leurs armes, chacune millésime et marquée par la guerre.
En tête du cortège, dans une imposante et ô combien pesante armure Terminator aux gravures millésimes et aux décorations aussi sacrées que soignées, une épée émeraude à la main et un fulgurant aussi noir que l'obsidienne sur l'autre poignet, le meneur de la délégation arborait, cerné par un col armuré palpitant d'énergie au rythme de son flux sanguin, son visage découvert, couvert de blessures, de signes honorifiques et de textes religieux tatoués. Ses yeux de monstre humain, enfoncé dans leurs orbites comme deux bombes à retardement au centre de cratères érodés, et son nez aquilin et brisé, ses rides qui parcourait ses traits âgés, ses cicatrices encore trop récente pour être régénérées … tout trahissait une bien longue existence menacée en permanence, bien trop longue selon les standards humains, et presque miraculeuse selon les statistiques. Mais les miracles n'étaient-ils pas le lot des post-humains de l'Astartes ?
Coiffe psychique d’Épistolier. Le cinquième verset de Tharmu sur la joue droite. Trois clous d'honneur sur la tempe. Blason personnel. Pas de doute. Tu es bien venu.
« Bienvenu (lâcha le serviteur de sa voie monocorde) -Ta demande n'est pas passée inaperçue (répondit froidement l’Épistolier) -Je m'en doute. Quelle est la réponse des Grands Maîtres ? »
Un mouvement de gêne parcouru imperceptiblement l'armure de la Chanoinesse, comme un courant électrique parcourt une succession de plaques blindées. Sans y faire attention, le psyker post-humain reprit.
« Ils ont accepté. L'escouade Crexyr est à ta disposition. Veilles à leurs conditions. -Nourriture et logements ont été prévus (répliqua immédiatement la chanoinesse, une chaleur humaine dans sa voix qui réchauffait l'ambiance glaciale qui commençait à s'installer). Mais pourrions-nous connaître nos hôtes ? »
L'immense armure énergétique pivota lentement, ses pieds martelant le sol. Quand l'Epistolier fut complètement en face de la Sœur, la surplombant d'un bon demi-mètre, son nez brisé faisant face au sommet du casque de son opposante.
« Vous n'êtes pas la Chanoinesse Regoly. Manque de confiance. Manque de discrétion. -En effet (émit le serviteur), Sœur Regoly sert l'Empereur dans la mort. Sœur Kalisya la remplace à sa demande. -A quand remonte la perte ? (s'enquit presque par automatisme l'Astartes) -Il y a deux mois, en temps relatifs (répondit Kalisya). Ses obsèques ont eut lieu … -Nous compatissons (la coupa sans émoi le Chevalier Gris, comme par pure politesse méprisée). Mais sachez que vous avez encore beaucoup à apprendre. Exceptionnellement, nous allons donner suite à votre requête. Je suis l’Épistolier Khernux »
Et il présenta succinctement chacun de ses frères. Le Justicar Crexyr, dont l'escouade tirait son nom, reconnaissable à son hallebarde scintillante. Le frère Hauriol, porteur d'un Incinerator sentant encore la chaire brûlée de carnages anciens. Le frère Logus, et son sceptre presque aussi grand que lui, arme aussi étrange qu'élégante. Le frère Axonnel, et ses moulinets presque maladifs de ses deux glaives irradiant de mort. Le frère Carolyr, et son marteau disproportionné couvert de marques et de brûlures énergétiques. Chacun était auréolé de gloire et de puissance, et tous possédait un étrange attirail parcourant leur paquetage énergétique. Couplé à leur stature disproportionnée, ils étaient semblables à des demi-dieux techno-guerriers dans un jardin d'enfants proprets et primitifs. Une comparaison insultante pour les guerrières dévouées du Voile d'Ivoire, mais malheureusement bien réelle.
Les Astartes s'engouffrèrent dans la haie d'honneur, et les sœurs les suivirent. Ne resta bientôt plus que Khernux, Kalissya et le serviteur. C'est vers ce dernier que l’Épistolier tourna son regard courroucé, dont un cyclone zébré d'éclairs mortels n'aurait pas souffert de la comparaison. A vrai dire, ledit cataclysme météorologique n'était qu'une partie de plaisir comparé à ce regards terrifiant.
« J'ose espérer que tu as de bonnes raisons -Mes sources sont des plus fiables. Je n'ai pas à répondre à tes autres interrogations (répondit le serviteur, toujours du même ton monocorde imperturbable) »
L'ouragan se mua en cataclysme. Les connexions filaires reliant le crâne de l'Astartes à sa coiffe psychique palpitait frénétiquement au rythme du sang bouillonnant du psyker. Ses poings se serrèrent telles deux compresses hydrauliques recouvertes d'un blindage argenté. Un rictus sauvage menaçait de se figer sur le faciès de prédateur du post-humain. Les tambours de la guerre battaient sur ses tempes. Une aura de pur carnage jaillissait des interstices et des articulations, coulait par gouttes éthérées de ses yeux, suintait par sa lame sous la forme d'une brune émeraude, renforçant alors l'étincelante lumière qui s'en dégageait. Tout n'était que violence et démesure. Tout n'était qu'à l'image de l'Adeptus Astartes, amplifié dans des proportions incommensurables par les talents psychiques de Khernux. En guise de réponse, avec un mouvement mécanique tout aussi inhumain, le visage du serviteur fit face tranquillement à la tourmente, plaçant avec cette mathématique implacable responsable de ses mouvements son regards vide de toute expression directement dans les yeux incandescents du Chevalier Gris, comme un geste de défi d'autan plus insultant de par l'écart de puissance des deux individus.
Kalissya s'interposa immédiatement, ses mains jointes dans le signe de l'Aquilla, entre le post-humain et l'objet mort-vivant. Elle déglutit dans un éclair de peur quand elle entendit le son du fulgurant se charger. Finalement elle se contenta d'être projetée en l'air, telle une poupée de chiffon couverte de plaques blindées ayant vexé un vieillard énervé à la force inhumaine. Quand son armure énergétique stylisée toucha enfin le sol, non sans avoir violemment heurté les épaisses parois d'adamantium du hangar, elle avait perdue connaissance.
La lame azurée et embrumée se retrouva en un moulinet du poignet sous le menton du serviteur.
« Maintenant, nous sommes seuls. Qui est ta source ? Quelle mission attend précisément ceux que je t'ai confié ? -Les réponses pourraient ne pas te plaire (répondit l'automate). De plus, perdre ce serviteur ne m'importe peu (le fulgurant fut pointé vers le corps inanimé de la Chanoinesse, et le regards de l'Astartes se durcit encore plus). Mes sources sont de mes agents infiltrés dans différentes autorités. Quand aux informations concrètes, seuls les Grands Maîtres auraient le droit de les examiner pour des raisons »
Le temps sembla se figer. Les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures, les heures des jours. L'éternité de l'espace et du temps se cristallisa dans le croisement des regards, comme si les aiguilles de l'horloge cosmiques, retenant leur souffle de crainte de briser un bien fragile équilibre, tentaient d'oublier jusqu'à leur propre existence pour ne pas se dévoilé le dénouement de l'affaire. Mais même la plus longue des éternités connaît une fin, et la main du destin implacable fait redémarrer toute la belle mécanique suspendue.
« Soit (lâcha Khernux, brisant ainsi la glace du temps gelé). Mais si un seul d'entre eux meurt, ne croit pas que ton rang ou notre passé commun te sauvera. -J'en prend note (répondit le serviteur, alors que la lame du psyker cessait de le menacer), mais les temps s'annoncent rudes. -Si un seul d'entre eux meurt (répétât l’Épistolier) … -J'en prend note »
L'Astartes fit demi-tour, l'aura de destruction dont il s'était paré s'évanouissant peu à peu. Alors que ses pas le faisait remonter la rampe du Thunderhawk argenté, il s’arrêta net.
« Inquisiteur Justin Sermonius ? -Lui-même (fit le serviteur) -Vous avez ma confiance. Mais pas celle des Grands Maîtres -Je m'en passerai -N'oubliez pas de nettoyer votre équipage -Je n'y manquerai pas. Certains éléments ont besoin d'être remplacés -Que la Lumière de l'Empereur guide vos pas -Puisse le Trône vous porter vers la victoire »
La rampe se referma lentement alors que deux serviteurs de maintenance portaient le corps inanimé de Kalissya jusqu'au sas. Quand tout le hangar fut évacué, l'appareil chapitral décolla rageusement, avec cette fougue de l'Astartes, vers les profondeurs stériles et mortelles de l'espace. Quand au serviteur de l'Inquisiteur, il repartit dans les corridors sombres de son navire, par delà les plaques épaisses des murs du hangar.
La chapelle était déserte. A vrai dire, elle n'avait jamais accueillit grand monde, malgré son impressionnante taille. Une vingtaine de mètre de haut, une cinquantaine de long et une quinzaine de large. Tout au fond, un autel servait de prélude à un vitrail imposant relatant la vie d'un Saint maintenant oublié. D'autres vitraux, décolorés depuis, narraient quelques haut fait du bâtiment, pour peu que l'esprit du contemplateur se donnait la peine d'en imaginer les teintes chromatiques aujourd'hui disparues. A la place, au travers de ces vitres blindées, Jupiter et deux de ses lunes étaient visible. Mais la silhouette blanche qui occupait ces lieux surdimensionnés pour elle n'en avait cure. Ses yeux fatigués par le manque de sommeille se crispaient de douleur sous les paupières, agressé par l'écran qu'ils devaient fixer. Quand le tube cathodique cessa d’émettre, quelques larmes chaudes coulèrent. Le calvaire était fini. Le serviteur-relais était retourné à son sarcophage. L'un comme l'autre pourront se reposer sous la bienveillance de l'Empereur.
« Il semblerait que votre sorcellerie ait dupé notre ami, Xénos »
Trois silhouettes drapées de nuit et d'ombre se mouvèrent imperceptiblement, comme des fantasmes cauchemardé dans l’obscurité des nuits sans rêves.
« Bien sûr (répondit l'une d'elle, sa voix cristalline répété par deux traducteurs qui ne cachaient pas le mépris originel dont faisait preuve l'utilisateur), les Fils de Titans ne sont pas infaillibles. Il nous étonne même de vous voir leur faire confiance. -Il s'agit d'armes puissantes. Quand bien même aucun d'entre eux ne comprendrait votre présence, ils n'en restent pas moins mes outils les plus efficaces disponibles. -Ils échoueront (déclara une autre silhouette, tout aussi méprisante). Les Fils de Terra ne savent qu’échouer. -Reste qu'en attendant ce fameux ''échec'' que vous prédisez, tels des Kaassandres, sachez que c'est moi qui dirige l'opération, et que vous n'avez qu'un rôle de consultants dispensables »
La troisième silhouette le dévisagea, et lâcha en imitant d'une manière fort désagréable et insultant Khernux :
« Bien, Inquisiteur Justin Sermonius »
Dernière édition par Dol'Okienthas le Lun 02 Mar 2015, 18:09, édité 2 fois (Raison : Correction) | |
| | | Morathi maître de cabale
Messages : 5102 Date d'inscription : 03/03/2012 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 11:37 | |
| Mince, dommage | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 11:40 | |
| Super! J'attend la suite!
Par contre: 8 lignes avant la fin tu as oublié le S à infaillibles. | |
| | | Morathi maître de cabale
Messages : 5102 Date d'inscription : 03/03/2012 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 11:56 | |
| Ah ca c'est 0 direct! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 12:25 | |
| (vous avez le droit de dire que c'est nul ^^)
@ M0rathi : H00000 0UI !!! | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 16:14 | |
| On a mais on le dit pas | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 20:15 | |
| | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 19 Fév 2015, 20:20 | |
| | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 24 Fév 2015, 19:05 | |
| C'est tout ? pas de faute, pas de gros retour ? | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 24 Fév 2015, 19:49 | |
| Pas pour moi, j'attend une fois de plus la suite ^^ | |
| | | Morathi maître de cabale
Messages : 5102 Date d'inscription : 03/03/2012 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 24 Fév 2015, 20:08 | |
| Bien mieux écrit en tout cas de la derniére daube BL que j'ai pu lire | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 24 Fév 2015, 20:14 | |
| Je demandais des corrections, parce que juste un "s" oublié, ça me parait bien peu ...
(hum, je vais également retravailler les dialogues ... Puis j'ai l'éditage du Dramatis Personnae à faire ... et je suis en retard ... vindiou, c'est que c'est du boulot !!) | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 02 Mar 2015, 13:59 | |
| Un peu de retard, d'ici ce soir, c'est promit. Ça sera un peu court (moins de 3 pages), mais nécessaire pour planter le tableau. | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 02 Mar 2015, 17:37 | |
| Alors à toute! Au fait, bientôt les 2000 messages! Pour toi ça sera facile de les faire | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 03 Mar 2015, 10:53 | |
| Merci, je suis le maitre du flood, indubitablement !! Allé, un passage bien court et très peu inspiré. Mais j'aime bien présenter mes théatres. - Incubation:
- 004:
Incubation
Le bleu du ciel, tableau épuré à la gloire de la douce liberté, et celui de la mer, fertile nourrice au calme caractère, s’entremêlaient sur l'horizon, tels une écume azurée sur une plage de saphir. Les différents courants sous-marins courraient sous la surface tels de mythiques serpents abyssaux remontant se nourrir de chaire fraîche, du moins d'après ceux qui s’abreuvent d'alcool plus que d'eau. L'embrun salé des flots et la douce et savoureuse morsure du soleil embaumait les corps rodés et imposants des marins. La sueur coulait sur leur peau mâte, suivant les reliefs tracés par les cicatrices d'une vie abrupte et leurs muscles d'hommes habitués aux travaux pénibles.
Ils étaient quatre simples pêcheurs sur un bien frêle esquif aux couleurs délavées par le temps. Les planches du navire elles-même complétait d’incomplétude l'aspect négligé du navire, parsemant la coque de trous sans autre teinte que celle du bois nu. Nudité partielle que partageaient les humains à bords, vêtus au mieux d'un ensemble plutôt court et ample, au pire simplement d'un bas décousu et rongés. A leurs pieds vêtu d'eau et de crasse, quelques amphores vides, vestiges de beuverie et de camaraderie quelque peu alcoolisée, que certains jugerait viriles, d'autres pathétiques. Entre ces coquilles de terre cuite, des bacs artisanaux, retapés, congloméra de bois cassant aux origines diverses, contenaient la précieuse récolte des hommes que sont les fruits de la mer et leurs compatriotes écaillés que sont les poissons. Protodorades argentées, Calmarons verts, Gobillos bleutés, … tous posés, entreposés, rangés, ordonnés et empilés avant de finir noyés sous le sel, privé du soleil momificateur par quelques planche de bois victimes du temps qui passe.
Le ciel virait paisiblement à l'orange chaleureux, et le soleil engrossé et empourpré s'enterrait avec nonchalance dans l'horizon lointain, quand le navire s'échoua avec la paresse et la fatigue d'un vieillard épuisé, comme bien d'autres navires de tailles similaires, sinon plus importantes. Lentement, mais non sans énergie, les hommes de la mer débarquèrent le don de la mère nourricière sous le regards des personnes venues à leurs rencontre. Qu'ils s'agisse d'épouses ou d'amis, tous donnèrent un coup de main habituel, portant les cageots empilés et les filets usés vers l'entrepôt du poissonnier local, bien que le terme soit quelque peu mal adapté.
L'entrepôt était en parfaite opposition avec le village côtier. Là où les maisons se répartissaient sporadiquement, avec une hasardeuse harmonie, colorées et rupestres ; le bâtiment était carré, aux dimensions strictes, espacé du reste des habitants par des mesures métriques définies. Les habitations étaient chatoyantes, conviviales, conçues dans un style laissant une grande place à la débrouillardise et à l'improvisation ; lui était fait de plaques d'acier inoxydables d'une réfléchissante laideur métallique à l'allure définie et mathématique. Si les habitants vivaient près du sol, tels les paisibles galet d'une plage, l'imposante caisse à outils qu'était l'entrepôt défigurait cette plage avec un manque d'esthétique et de personnalité consumé.
Le tenancier de l'endroit était d'ailleurs tout aussi étranger à la population que le hangar au village. Là où les hommes et femmes locaux étaient marqués par le soleil et la vie dure, lui était blanc comme le marbre et manquait clairement d'exercice physique. Les habitants semblaient avoir cette aura de bonheur et de convivialité propre à ceux qui vivent dans un petit paradis ; le poissonnier était de ceux qui dirige l'administration de l'enfer. La mentalité locale était celle de la fête, remerciant l'Empereur pour chaque belle journée ; lui semblait vénérer l'argent que lui rapportait l'exploitation des locaux. Si les marins étaient de paisibles oiseaux, le poissonnier ne pouvait être qu'un chasseur fort peu scrupuleux. Qu'importe les morts, pourvu qu'il mange et s'amuse. Encore qu'un tel visage devait laisser bien peu de place à l'amusement.
Sans ménagement, les poissons furent jetés dans des caissons frigorifiques puants, suintant d'huile crasseuse maladive. Pas un ne nourrira les pêcheurs et leurs familles. Qu'importe l'effort fourni, rien ne récompensera le dur labeur. A l'inverse, une récolte trop faible, que se soit à cause d'une protestation collective ou d'une mer étonnamment peu clémente, et la cruauté de l'univers débarquait sous la forme de la milice locale et de leurs exactions commise au nom de la ''stabilité politique nécessaire'', et plus communément clamée Empereur. Nulle récompense sinon l'absence de punition donc. Par bien des aspects, cela s'appelait l'esclavage.
Bien sûr, la situation n'était pas la pire. Les cieux étaient cléments, et la planète jouissait de quelques particularités des plus agréables. La plus grande était son climat tropical recouvrant les deux tiers de la surface. Astre principalement recouvert d'un unique océan profonds, les seuls reliefs étaient dû soit à des pics rocheux jaillissant des collisions entres plaques tectoniques, culminant loin au dessus des flots impétueux, et les multitudes fourmillantes d'îles et d’atolls issue d'obscures activités volcaniques internes. Le plus gros archipel avait d'ailleurs été le premier site de colonisation, et était devenu la capitale. De gigantesques ponts pour trains avaient été conçus pour relier toutes les îles principales entre elles, puis les îles de tailles intermédiaires au complexe ferroviaire titanesque, et cela s'étendit jusqu'aux îlots les plus petits (à conditions qu'ils soient habités et en mesure de produire).
Puis, l'Hérésie d'Horus arriva. Durant cette période, toute la planète fut contrainte d'exporter sa principale ressource : la nourriture fertile qu'elle produisait. La faune et flore aquatique fut vidée pour la bonne et simple raison qu'elle n'était pas mortelle pour l'organisme humain, et disponible en grande quantités. En deux génération, moins d'un poisson sur deux millions avait survécut. Pris aux plus profond des océans ou élevés en batterie, tout ce qui était comestible finissait par partir loin de la planète pour fournir la nourriture à des soldats, dont la loyauté était inconnu de tous. Bientôt, la famine dévora la population, et le cannibalisme devint une pratique courante.
10 000 ans passèrent, et les océans se repeuplèrent lentement. Et par les méandres arcaniques de la chaîne alimentaire, les humains reprirent tout aussi lentement possession des lieux. Aucun ne saurait jamais comment user des formidables rails marins laissés par feux leurs ancêtres. Des passages entiers avaient été détruits, et ceux qui subsistaient subissaient les assauts incessants de Techno-adeptes enragés, biens décidés dans leur froide logique mécanique de maintenir coûte que coûte cet ouvrage des temps anciens.
C'est donc dans un état de relative tranquillité que le ciel de ce monde connut une nouvelle étoile. Son mauve maladif et sa morbide brièveté étaient ceux d'une translation Warp. L'Inquisition arrivait, avec dans son sillage, les plaies de l'humanité et les maux mentaux qui forment la folie humaine.
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| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 03 Mar 2015, 19:03 | |
| Certes pas très constructif mais intéressant et agréable à lire.
J'aime bien ta plume au fait! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 03 Mar 2015, 19:45 | |
| (parce que tu trouve Twillight constructif ?)
Merci ^^ | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 10 Mar 2015, 01:35 | |
| Bon, vu comme c'est parti, le retard est rattrapé ^^ (je commence déjà le passage suivant !!)
Et sinon, j'attends toujours les corrections ! s'il-vous-plait !! ça urge !! | |
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