Forum dédié à la faction Drukhari / Eldar noir / Dark Eldar de l'univers de Warhammer 40 000, mais pas seulement ! |
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| La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] | |
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+4UltimaSept giamargos Herbert West Haemacolyte 8 participants | |
Auteur | Message |
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Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 18 Avr 2015, 11:21 | |
| Bon ... par où commencer ...
D'abords, je vous doit des excuses pour ne pas avoir poster l'avancement du récit. Je vous doit des excuses pour la qualité des derniers. Et encore d'autre pour ce qui va arriver.
Quand Herbert m'avait fait la remarque que la qualité n'était pas régulière, j'avais répondu que si. Je lui doit des excuses : en effet, la qualité est moindre. Et ce, dès le second texte.
La Croisade va donc subir un GROS correctif, ce qui fait que le projet sera gelé aussi longtemps que durera la correction.
"Mais moi j'aime bien" bah ... désolé de te l'annoncer, mais alors tu apprécies sans doute également de bouffer le PQ d'un mec qui a la chiasse. Comparés au premier texte, aucun ajouts n'est à la hauteur. Plus qu'un manque de respect pour moi et mes projets, mon travail est un manque de respect pour vous. Je n'ai pas la qualité que je devrai fournir, et vous n'avez par conséquent par le résultat qui devrait vous revenir.
Pour ceux qui se demandent où ça pêche, il y a deux endroit. Le premier est la narration. Plus le temps passe, plus la narration se détache d'un narrateur hautain et maniéré pour devenir le petit Timmy qui raconte sa journée de cour. Comparez le texte 001 et le 005, vous comprendrez de-suite. La seconde est le ressenti. Quand je relis mes textes, je ne suis pas satisfait. Je ne suis jamais satisfait, le 001 est, à mon avis, pas assez paradoxal, pas assez travaillé, pas assez torturé pour incarner parfaitement l'ambiance. Hélas, ce travail ne peut se faire que sur la sonorité, et malheureusement je n'ai pas le vocabulaire suffisant pour trouver les mots aux échos de folie suffisant pour répondre à mes attentes. Le 001 est donc ''bon'' car ''non-améliorable''. Les autres sont ''améliorables'', donc ''mauvais''.
Une petite troisième, en bonus, est que j'ai réussis à me prendre à mon propre piège sur quelques points. Je vais donc également modifier certains points. Rien de bien grave, juste une modification du ''théatre'' des opérations. Cela me sera plus qu'utile pour plus tard dans le récit.
Encore une fois, je tien à m'excuser de l’échec actuel, et j'espère redresser la barre au plus vite. | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 18 Avr 2015, 11:38 | |
| C'est à la fois courageux et honorable de ta part de le reconnaître (même si c'est pas si noir que ça ^^) | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 18 Avr 2015, 11:42 | |
| - Dol'Okienthas a écrit:
- l’échec actuel
Je pense que tu y vas un peu fort la. Certes le texte n'est pas forcément très très bon, mais il y à quand même une bonne base qu'il faut exploiter. Refaire une partie du texte est une bonne idée mais je tien à te rappeler le titre du sujet: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON]. Tu pourrais faire une relecture du texte tout les 3 ou 5 chapitres, comme ça tu peut corriger tous les problèmes que tu voit et réfléchir sur ce que l'on te dit. Sinon, j'attend toujours la(les) suite(s)! | |
| | | Morathi maître de cabale
Messages : 5102 Date d'inscription : 03/03/2012 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 18 Avr 2015, 17:47 | |
| Hum, Dol' aime le SM ...meuh non, c'est pas que de la m... tu éxagéres | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Dim 26 Avr 2015, 16:25 | |
| Bon, les choses avancent lentement, mais je compte mettre les bouchées octuples dès demain (ça va swinguer dans le warp façon prête catholique dans une école maternelle !!) | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 13 Mai 2015, 23:23 | |
| Le passage 002 est bientôt ''amélioré''. | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 18 Mai 2015, 10:14 | |
| Et voila. Merci de signaler si la refonte est préférable au premier. - 002:
Lentement, Laozung ouvrit ses lourdes paupières. Seule la plus obscure des pénombres s'engouffra dans ses pupilles embrumées, et un torrent de douleur se répandit dans tout son être, se mêlant à cette fatigue poisseuse et artificielle qui lentement suintait de ces veines, pour ruisseler gouttes après gouttes sur sa peau couverte d'ecchymoses sombres et d'entailles superficielles, où se logeraient bientôt quelques obscures infections. Il souffrait. Il ne pouvait que souffrir. Ses bras, ses jambes, ses poumons. Tout n'était que pierre brisée, statue auréolée de gloire mis à bas par une plèbe enragée. Tout n'était que verre pilé, calice saccagé par des forces païennes venus d'horizons sanglants. Tout n'était que brûlure et fissure, de ses os comme de sa chaire. Jamais il n'avait connu pareille souffrance. Jamais il n'avait connu pareil disgrâce. Jamais il n'avait connu pareille humiliation.
Surmontant l'implacablement lent tourment qu'endurait sereinement son enveloppe charnelle malmenée, il se redressa dans une posture aussi digne que pathétique, pendant que son esprit endolori reniait une souffrance qu'il n'avait jamais connu aussi forte.
Son esprit. Se concentrer. Son esprit. Faire fi de tout. Une seule chose. Se concentrer. Une seule chose. Son environnement. Une chaise. Il était sur une chaise. Rigide. Simili-carbonne. Des liens. Des chaînes. Mains. Pied. Enchaîne. Un bâillon. Un bâillon. Il était assis sur une chaise en simili-carbonne, ligoté par des chaînes, pieds et mains liés, et la bouche bâillonnée. Vêtements. Il portait encore ses vêtements. Sales. Sueur. Ça puait l'insalubrité. Ses agresseurs ...
Agresseurs. Pourquoi le terme agresseurs venait ainsi aussi spontanément ? Pourquoi donc …
Tout lui revint en tête d'un seul coup de tonnerre tonitruant déchirant les sombres brumes de son esprit. Les images de sa mémoire lui brûlèrent les yeux, et les échos du passés labourèrent ses tympans. Son esprit s'enferma dans les draps de l’horreur résurgente, où la brume du passé atténuait l’innommable supplice.
Une main lui agrippa le visage. Elle était chaude, moite, sale. Elle ruisselait de graisse et de sueur. Elle avait l'odeur des bas-fond et la poigne de ceux qui tuent sans remords. Un cri s’évanouit dans la gorge de Laozung quand une autre main, tout aussi imposante et repoussante, le prit par l'arrière de la tête, et arracha plus qu'elle ne défit ce qui était probablement le nœud du bâillon. Pis, leur tâche accomplie, les deux battoirs se retirèrent, emportant le bâillon dans l'obscurité pendant que la lumière se faisait.
Quatre braseros électriques s'embrassèrent péniblement, dans une synchronisation hypothétique. Chacun était situé assez près de Laozung pour l'éclairer, mais pas assez pour qu'il puisse l'atteindre en tendant ses jambes, si d'aventure il venait à les liberer des chaines. La pièce, puisque c'était une pièce qui le contenait telle une geôle, était visiblement en pierres taillées et juxtaposées les unes contre les autres, recouvertes de poussière et de crasse, et le plafond n'aurait permis à un svelte humain de se tenir debout. Les seuls meubles perceptibles dans cet environnement oppressant étaient la chaise où il siégeait enchaîné et déchus, les quatre braseros crépitants et fatigués, et un bureau qui lui faisait face.
Qu'il s’agisse de pierre taillée, de sculptures de plastec ou de réels crânes grimaçant, Laozung refusait de le savoir. Tout ces macabres ornements le regardait, souriant cruellement et calmement au travers d'années sinon de siècles d'existence, une lueur ou un reflet logé dans leurs orbites creuses, semblable à un regard accusateur répété par une armée de mort, indifférent à l'accusé. Au centre de l’empilement funèbre, décoration ostentatoire dans ce tableau impitoyable, le sigle de l'inquisition, le 'i' majuscule aux trois barres centrales, rescellant en son centre un autre crâne, cette fois-ci charnu et momifié, bouche cousue par du fil de fer barbelé, doté de deux yeux torves et flasques, maintenus presque sphériques par une substance gluante et visqueuse qui suintait par divers trous autours des orbites. Posé sur cet étalage de têtes sans vie ni âme, une simple planche de bois sombre et vernie, qui aurait été plus engageante en d'autres lieux. Et sur cette planche, trois paires de bras, mains jointes et doigts croisés, presque crispés, contenant une rage inaudible et invisible, et pourtant bien concrète.Derrière ces bras, leurs propriétaires, assis, avec ce regards enragé de monstres en chasse. Ce regards de haine féroce, de prédateurs implacables, insatiables de victimes, prêts à consumer des mondes entiers pour assurer leurs objectifs, justifiés par quelques obscures raisons insondables, généralement aussi inconsistantes qu'un brouillard. L'Inquisition, dans toute son horrible splendeur cachée.
Au centre, tel un chef d'orchestre de malheur et de destruction, se trouvait un individu au faciès taillé dans la pierre grise du pouvoir invisible, ourdi sur le sang des innocents, sang qui donnait à ces yeux terrifiants une teinte légèrement rosé. Chacun d'eux était une ode à la manigance, à la violence, à la destruction et, paradoxalement, au salut de l'humanité. Le jeu des lumières lui donnait un faciès inhumain, creusant de fines ride en crevasses béantes, ou gommant des reliefs pourtant proéminents, comme les arcades sourcilières. Un visage inhumain pour un protecteur de l'humanité. Du même sang, mais si éloigné par l'esprit. Un loup frénétique parmi les chiens dociles.
A sa gauche, tel un molosse terré au fond de sa niche dont seules les grondements sourds et humides trahissent la présence, un véritable colosse. La lumière et l'obscurité se battaient sur ses muscles proéminents, et de longues cicatrices ainsi exagérés semblait retracer des empoignades d'une violence titanesque. Son visage en possédait également, y compris sur le masque de fer qui lui couvrait une bonne partie de son côté droit. Quoi que fussent ses opposant, bien peu avaient dut être humains. Bien moins avaient du survivre.
Enfin, à l'opposé, vétu d'inquiétantes ténèbres, le dernier de ses opposants s'ornait d'une aura d'inaccessibilité. A tel point que plus Laozung se concentrait sur lui, plus il lui semblait que ses yeux ne soient en funeste réalité que des électro-tatouages gravés sur ses paupières définitivement clauses. En voir plus relevait de l'impossible. Tout son visage disparaissait à chaque fois que son regards s'y aventurait, s'enfouissant dans d'artificielles pénombres, mystiques et horrifiques. D'ailleurs son corps semblait lui échapper de la même façon, toujours à l’exception de ces deux yeux figés, ces deux probables électro-tatouages, qui n'en étaient que plus terrifiants. Deux yeux pas même humains, dans la plus profonde des obscurités, sur un corps de pénombre. Comment pouvait-il ne pas s'agir d'un monstre, sinon pire ?
Trois individus, et six yeux accusateurs. Et combien de morts, combien de litre de sang sur leurs mains ? Sans doutes bien plus qu'il était possible de l'imaginer. Et bien plus à venir.
« Confirmez-vous être l'Eunuque Suprême Laozung Modso, gouverneur planétaire de la planète minière de Grimnus au nom de l'Empereur Immortel ? (interrogea implacablement l'individu du centre) -Oui (répondit Laozung, un éclair de peur frappant son cœur déjà bien vieux) -Confirmez-vous avoir bien 87 ans en temps relatif, avoir prit vos fonctions sur la Sainte Terra à 26 ans en temps relatif, en la présence de l’Archidiocèse Marius Delfort, et avoir mené Grimnus sous votre parole et vos acte, en votre âme et conscience, sans influence étrangère ? -Je confirme tout-cela (la peur courrait le long de ses veines) -Enfin, confirmez-vous être seul responsable de l'état de votre domaine ? »
Le temps se suspendit. Les souvenirs le brûlaient autant que la peur. D'un coup d'un seul, l'épée de Daemoklus se materialisait au dessus de sa tête, occilant lentement aux rythme de sa respiration appeurée, lui rappelant sans cesse cette voix interieur, ténue mais pourtant omniprésente, qui lui intimait que sa vie n'aurait de prix que les réponses qu'il donnerait.
« Non (répondit-il, son cœur battant si fort qu'il lui semblait possible d'entendre les échos de ce battement dans toute la pièce). Je ne peux être responsable de la rébellion dont ma gouvernance fut la victime. -Nous y voilà (laissa s'échapper un sourire carnassier sur le côté droit). La fameuse rébellion. -En effet (répondit calmement l'individu du centre). J'aimerai savoir ce qui a poussé, d'abords une rébellion sur un monde aux conditions de vie pourtant favorables, mais également la dix-septième puissance militaire du secteur à émettre un appel à l'aide. -L'appel à été re... (tenta de s'enquérir Laozung, dont les artères menaçaient de s'arracher d'elles-même) -A émettre un appel à l'aide, donc. Pourquoi ? -Parce que nous étions débord... -Alors que vous étiez parmi les plus puissants du secteur ? -Les rebelles … -Quoi les rebelles ? Ne me dites pas qu'une bande de mineurs énervés ait pu, à coup de pioche, démolir des divisions blindés. Ne me dites pas que quelques misérables pouilleux crevant la dalle ont put tenir en échec une force armée de millions de soldats. Expliquez-moi plutôt comment pouvez-vous croire un seul instant que nous goberions une telle énormité ? »
La lame immatérielle prit la forme d'un maillet, et s'enfonça profondément dans son esprit, broyant les miettes d'espoir qui lui restait, ces ilôts de fortunes auxquels on ne s'accroche qu'en dernier recours, ces petits riens que l'on ne prend au serieux que quand tout le reste nous a abandonner. Plus d'avenir. Plus de destinée. Plus rien. Seule la fin. Seule la mort. Et un mort n'a pas d'autre autorité que celle de son souvenir. Les dernières brides, les dernières laisses de l'autorité impériales s'embrassèrent pour ne donner que les cendres ardentes de la haine, qu'il s'empressa de cracher sur ses boureaux.
« Par le Trône, fermez-vos gueules !! (hurla Laozung à en vomir ses poumons) Vous ne savez rien de ce qui s'est passé, rien !! Vous vous contenter de maudire, de tuer et d'assassiner, mais où étiez vous quand mes hommes m'ont trahis ? Ou étiez-vous quand mon palais fut attaqué ? Où étiez-vous, par l'Empereur, quand mon pouvoir était menacé ? »
La tirade s'évanouit dans la gorge. Pétrifié, il cracha ce qui lui restait d'injure et de question parmis un flot de salive. Une main invisible, intangible, mais ô combien grande et cruelle, lui écrasait la trachée, les poumons, le cœur et l'estomac. La douleur était implacable, déchirante, terrifiante. Il sentait ses entrailles s'arracher, se tordre à l’intérieur de son abdomen, ses sucs gastriques remontant le longs de son œsophage et rongeant son corps de l’intérieur.
L'individu aux yeux tatoués, dont l'encre tournait lentement au rouge feu, dévoila un sourire mêlant artistiquement la violence la plus sourde et le mépris le plus intolérable.
« Silence (lâcha-t-il). C'est à nous de poser les question, et à toi d'y répondre. Mais je pense que nous en avons assez vu »
Les deux autres acquiescèrent du regards. Les trois se levèrent lentement, le poids de leur fonction pesant lourdement sur leurs épaules. Celui du centre repris.
« Pour avoir faillit à votre devoir et laisser l'anarchie se développer sur vos terres, pour avoir renier la Lumière et la Loi de l'Empereur, et pour avoir manqué de respect à la Très Sainte Inquisition, nous vous condamnons à la mort immédiate. Vous êtes libre d'effectuer une dernière prière à l'Empereur »
Les braseros électriques s'éteignirent alors, laissant les ténèbres s’emparer de la pièce. Une porte coulissante s'ouvrit et se ferma. Laozung sentit ses larmes couler jusqu'à ses lèvres. Il les entrouvrit.
Tout ce qui en sortit fut une lame ensanglantée, qui lui arrachât la mâchoire supérieur et le crâne.
L'homme de main sortit à son tour, enduit de sang et de crasse. L'Empereur pouvait bien attendre les prières, lui n'en avait cure. Les filles des quais inférieurs avaient des horaires aussi serré que leurs tenues moulantes, du moins quand elles en portaient. Allant chercher les canaux de transport de Lev-Mag,
« Récupérer un tel incapable … après deux mois de préparation pour contrer la révolte … Avez-vous perdu la tête monseigneur ? -Il suffit. Je n'ai pas à me justifier. -Depuis ce message astropathique, vous avez littéralement laisser tomber la mission. J'aimerai beaucoup savoir … -Silence Runthford !! Tout ce que j'ai a vous dire, c'est de vous préparer à une translation Warp. Une opération nous attends »
Le bourreau se mit à réfléchir sur un itinéraire plus profitable. Les filles des quais pouvaient bien attendre. Les techno-adeptes en charge des moteurs donneraient cher pour être mis au courant d'un prochain voyage.
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| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 18 Mai 2015, 18:04 | |
| Je n'ai pas tout lu, mais je trouve qu'il y à trop de métaphores qui nuisent au texte et amènent un surplus d'information et lassent rapidement. Tout cela est valable pour le début du texte.
Aussi: faute à chair dans le premier paragraphe. | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 21 Mai 2015, 16:05 | |
| Toilettage effectué. - 002:
Lentement, Laozung ouvrit ses paupières allourdies. Seule la plus obscure des pénombres s'engouffra dans ses pupilles embrumées, pendant qu'un torrent de douleur se répandait dans tout son être, se mêlant à cette fatigue poisseuse et artificielle qui lentement suintait de ces veines. Il souffrait. Il ne pouvait que souffrir. Ses bras, ses jambes, ses poumons. Tout n'était que pierre brisée. Tout n'était que verre pilé. Jamais il n'avait connu pareille souffrance. Jamais il n'avait connu pareil disgrâce. Jamais il n'avait connu pareille humiliation.
Surmontant le lent tourment qu'endurait son enveloppe charnelle malmenée, il se redressa dans une posture aussi digne que pathétique, pendant que son esprit endolori reniait une souffrance sourde et profonde.
Son esprit. Se concentrer. Son esprit. Faire fi de tout. Une seule chose. Se concentrer. Une seule chose. Son environnement. Une chaise. Il était sur une chaise. Rigide. Simili-carbonne. Des liens. Des chaînes. Mains. Pied. Enchaîne. Un bâillon. Un bâillon. Il était assis sur une chaise en simili-carbonne, ligoté par des chaînes, pieds et mains liés, et la bouche bâillonnée. Vêtements. Il portait encore ses vêtements. Sales. Sueur. Ça puait l'insalubrité. Ses agresseurs ...
Agresseurs. Pourquoi le terme agresseurs venait ainsi aussi spontanément ? Pourquoi donc …
Tout lui revint en tête d'un seul coup de tonnerre. Les images de sa mémoire lui brûlèrent les yeux, et les échos du passés labourèrent ses tympans. Son esprit s'enferma dans les draps de l’horreur résurgente, où la brume du passé atténuait l’innommable supplice.
Une main lui agrippa le visage, chaude, moite et sale, ruisselante de graisse et de sueur. Elle avait l'odeur des bas-fond et la poigne de ceux qui tuent sans remords. Un cri s’évanouit dans la gorge de Laozung quand une autre main, tout aussi imposante et repoussante, le prit par l'arrière de la tête, et arracha plus qu'elle ne défit ce qui était probablement le nœud du bâillon. Pis, leur tâche accomplie, les deux battoirs se retirèrent, emportant le bâillon dans l'obscurité pendant que la lumière se faisait.
Quatre braseros électriques s'embrassèrent péniblement, dans une synchronisation hypothétique. Chacun était situé assez près de Laozung pour l'éclairer, mais pas assez pour qu'il puisse l'atteindre en tendant ses jambes, si d'aventure il venait à les liberer des chaines. La pièce, puisque c'était une pièce qui le contenait telle une geôle, était visiblement en pierres taillées et juxtaposées les unes contre les autres, recouvertes de poussière et de crasse, et le plafond n'aurait permis à un svelte humain de se tenir debout. Les seuls meubles perceptibles dans cet environnement oppressant étaient la chaise où il siégeait enchaîné et déchus, les quatre braseros crépitants et fatigués, et un bureau qui lui faisait face.
Qu'il s’agisse de pierre taillée, de sculptures de plastec ou de réels crânes grimaçant, Laozung refusait de le savoir. Tout ces macabres ornements le regardait, souriant cruellement et calmement au travers d'années sinon de siècles d'existence, une lueur ou un reflet logé dans leurs orbites creuses, semblable à un regard accusateur répété par une armée de mort, indifférent à l'accusé. Au centre de l’empilement funèbre, décoration ostentatoire dans ce tableau impitoyable, le sigle de l'inquisition, le 'i' majuscule aux trois barres centrales, rescellant en son centre un autre crâne, cette fois-ci charnu et momifié, bouche cousue par du fil de fer barbelé, doté de deux yeux torves et flasques, maintenus presque sphériques par une substance gluante et visqueuse qui suintait par divers trous autours des orbites. Posé sur cet étalage de têtes sans vie ni âme, une simple planche de bois sombre et vernie, qui aurait été plus engageante en d'autres lieux. Et sur cette planche, trois paires de bras, mains jointes et doigts croisés, presque crispés, contenant une rage inaudible et invisible, et pourtant bien concrète.Derrière ces bras, leurs propriétaires, assis, avec ce regards enragé de monstres en chasse. Ce regards de haine féroce, de prédateurs implacables, insatiables de victimes, prêts à consumer des mondes entiers pour assurer leurs objectifs, justifiés par quelques obscures raisons insondables, généralement aussi inconsistantes qu'un brouillard. L'Inquisition, dans toute son horrible splendeur cachée.
Au centre, tel un chef d'orchestre de malheur et de destruction, se trouvait un individu au faciès taillé dans la pierre grise du pouvoir invisible, ourdi sur le sang des innocents, sang qui donnait à ces yeux terrifiants une teinte légèrement rosé. Chacun d'eux était une ode à la manigance, à la violence, à la destruction et, paradoxalement, au salut de l'humanité. Le jeu des lumières lui donnait un faciès inhumain, creusant de fines ride en crevasses béantes, ou gommant des reliefs pourtant proéminents, comme les arcades sourcilières. Un visage inhumain pour un protecteur de l'humanité. Du même sang, mais si éloigné par l'esprit. Un loup frénétique parmi les chiens dociles.
A sa gauche, tel un molosse terré au fond de sa niche dont seules les grondements sourds et humides trahissent la présence, un véritable colosse. La lumière et l'obscurité se battaient sur ses muscles proéminents, et de longues cicatrices ainsi exagérés semblait retracer des empoignades d'une violence titanesque. Son visage en possédait également, y compris sur le masque de fer qui lui couvrait une bonne partie de son côté droit. Quoi que fussent ses opposant, bien peu avaient dut être humains. Bien moins avaient du survivre.
Enfin, à l'opposé, vétu d'inquiétantes ténèbres, le dernier de ses opposants s'ornait d'une aura d'inaccessibilité. A tel point que plus Laozung se concentrait sur lui, plus il lui semblait que ses yeux ne soient en funeste réalité que des électro-tatouages gravés sur ses paupières définitivement clauses. En voir plus relevait de l'impossible. Tout son visage disparaissait à chaque fois que son regards s'y aventurait, s'enfouissant dans d'artificielles pénombres, mystiques et horrifiques. D'ailleurs son corps semblait lui échapper de la même façon, toujours à l’exception de ces deux yeux figés, ces deux probables électro-tatouages, qui n'en étaient que plus terrifiants. Deux yeux pas même humains, dans la plus profonde des obscurités, sur un corps de pénombre. Comment pouvait-il ne pas s'agir d'un monstre, sinon pire ?
Trois individus, et six yeux accusateurs. Et combien de morts, combien de litre de sang sur leurs mains ? Sans doutes bien plus qu'il était possible de l'imaginer. Et bien plus à venir.
« Confirmez-vous être l'Eunuque Suprême Laozung Modso, gouverneur planétaire de la planète minière de Grimnus au nom de l'Empereur Immortel ? (interrogea implacablement l'individu du centre) -Oui (répondit Laozung, un éclair de peur frappant son cœur déjà bien vieux) -Confirmez-vous avoir bien 87 ans en temps relatif, avoir prit vos fonctions sur la Sainte Terra à 26 ans en temps relatif, en la présence de l’Archidiocèse Marius Delfort, et avoir mené Grimnus sous votre parole et vos acte, en votre âme et conscience, sans influence étrangère ? -Je confirme tout-cela (la peur courrait le long de ses veines) -Enfin, confirmez-vous être seul responsable de l'état de votre domaine ? »
Le temps se suspendit. Les souvenirs le brûlaient autant que la peur. D'un coup d'un seul, l'épée de Daemoklus se materialisait au dessus de sa tête, occilant lentement aux rythme de sa respiration appeurée, lui rappelant sans cesse cette voix interieur, ténue mais pourtant omniprésente, qui lui intimait que sa vie n'aurait de prix que les réponses qu'il donnerait.
« Non (répondit-il, son cœur battant si fort qu'il lui semblait possible d'entendre les échos de ce battement dans toute la pièce). Je ne peux être responsable de la rébellion dont ma gouvernance fut la victime. -Nous y voilà (laissa s'échapper un sourire carnassier sur le côté droit). La fameuse rébellion. -En effet (répondit calmement l'individu du centre). J'aimerai savoir ce qui a poussé, d'abords une rébellion sur un monde aux conditions de vie pourtant favorables, mais également la dix-septième puissance militaire du secteur à émettre un appel à l'aide. -L'appel à été re... (tenta de s'enquérir Laozung, dont les artères menaçaient de s'arracher d'elles-même) -A émettre un appel à l'aide, donc. Pourquoi ? -Parce que nous étions débord... -Alors que vous étiez parmi les plus puissants du secteur ? -Les rebelles … -Quoi les rebelles ? Ne me dites pas qu'une bande de mineurs énervés ait pu, à coup de pioche, démolir des divisions blindés. Ne me dites pas que quelques misérables pouilleux crevant la dalle ont put tenir en échec une force armée de millions de soldats. Expliquez-moi plutôt comment pouvez-vous croire un seul instant que nous goberions une telle énormité ? »
La lame immatérielle prit la forme d'un maillet, et s'enfonça profondément dans son esprit, broyant les miettes d'espoir qui lui restait, ces ilôts de fortunes auxquels on ne s'accroche qu'en dernier recours, ces petits riens que l'on ne prend au sérieux que quand tout le reste nous a abandonner. Plus d'avenir. Plus de destinée. Plus rien. Seule la fin. Seule la mort. Et un mort n'a pas d'autre autorité que celle de son souvenir. Les dernières brides, les dernières laisses de l'autorité impériales s'embrassèrent pour ne donner que les cendres ardentes de la haine, qu'il s'empressa de cracher sur ses bourreaux.
« Par le Trône, fermez-vos gueules !! (hurla Laozung à en vomir ses poumons) Vous ne savez rien de ce qui s'est passé, rien !! Vous vous contenter de maudire, de tuer et d'assassiner, mais où étiez vous quand mes hommes m'ont trahis ? Ou étiez-vous quand mon palais fut attaqué ? Où étiez-vous, par l'Empereur, quand mon pouvoir était menacé ? »
La tirade s'évanouit dans la gorge. Pétrifié, il cracha ce qui lui restait d'injure et de question parmis un flot de salive. Une main invisible, intangible, mais ô combien grande et cruelle, lui écrasait la trachée, les poumons, le cœur et l'estomac. La douleur était implacable, déchirante, terrifiante. Il sentait ses entrailles s'arracher, se tordre à l’intérieur de son abdomen, ses sucs gastriques remontant le longs de son œsophage et rongeant son corps de l’intérieur.
L'individu aux yeux tatoués, dont l'encre tournait lentement au rouge feu, dévoila un sourire mêlant artistiquement la violence la plus sourde et le mépris le plus intolérable.
« Silence (lâcha-t-il). C'est à nous de poser les question, et à toi d'y répondre. Mais je pense que nous en avons assez vu »
Les deux autres acquiescèrent du regards. Les trois se levèrent lentement, le poids de leur fonction pesant lourdement sur leurs épaules. Celui du centre repris.
« Pour avoir faillit à votre devoir et laisser l'anarchie se développer sur vos terres, pour avoir renier la Lumière et la Loi de l'Empereur, et pour avoir manqué de respect à la Très Sainte Inquisition, nous vous condamnons à la mort immédiate. Vous êtes libre d'effectuer une dernière prière à l'Empereur »
Les braseros électriques s'éteignirent alors, laissant les ténèbres s’emparer de la pièce. Une porte coulissante s'ouvrit et se ferma. Laozung sentit ses larmes couler jusqu'à ses lèvres. Il les entrouvrit.
Tout ce qui en sortit fut une lame ensanglantée, qui lui arrachât la mâchoire supérieur et le crâne.
L'homme de main sortit à son tour, enduit de sang et de crasse. L'Empereur pouvait bien attendre les prières, lui n'en avait cure. Les filles des quais inférieurs avaient des horaires aussi serré que leurs tenues moulantes, du moins quand elles en portaient. Allant chercher les canaux de transport de Lev-Mag,
« Récupérer un tel incapable … après deux mois de préparation pour contrer la révolte … Avez-vous perdu la tête monseigneur ? -Il suffit. Je n'ai pas à me justifier. -Depuis ce message astropathique, vous avez littéralement laisser tomber la mission. J'aimerai beaucoup savoir … -Silence Runthford !! Tout ce que j'ai a vous dire, c'est de vous préparer à une translation Warp. Une opération nous attends »
Le bourreau se mit à réfléchir sur un itinéraire plus profitable. Les filles des quais pouvaient bien attendre. Les techno-adeptes en charge des moteurs donneraient cher pour être mis au courant d'un prochain voyage.
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 27 Mai 2015, 02:34 | |
| Personne ?
Les gens, si sa vous gonfle, on arrête les frais, pas la peine de me rendre à moitié dingue a chantonner mon texte pour lui donner la fluidité nécessaire, tout en bossant sur chaque mot pour être sûr de bien donner le sens et l'idée souhaitée !! | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 27 Mai 2015, 06:41 | |
| Ah mais mon pauvre Dol', le problème quand on écrit un pavé, c'est qu'il faut que les gens trouvent le temps de le lire ^^
Promis, je termine l'autre moitié ce soir ! | |
| | | giamargos maître des sombres quartiers
Messages : 2650 Date d'inscription : 20/08/2012 Age : 33
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mer 27 Mai 2015, 07:14 | |
| Cey trow lon ey trow compliké #jeliraisçaplustard - Spoiler:
Putain ... faut que j'arrête la drogue ... ou que j'en prenne beaucoup plus, je sais pas.
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| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 28 Mai 2015, 23:08 | |
| - giamargos a écrit:
- Spoiler:
Putain ... faut que j'arrête la drogue ... ou que j'en prenne beaucoup plus, je sais pas.
Il faut que tu arrêtes d'en prendre beaucoup! Pour le texte, un peu d'avancée serait agréable et redonnerait envie de lire et relire. Alterner entre nouveau et refonte d'ancien chapitre serait une bonne idée. | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Jeu 28 Mai 2015, 23:10 | |
| J'ai pas bien compris ... De plus, la refonte va changer un passage important, qui m'a conduit dans une petite impasse ... Ca serait dommage qu'on se retrouve avec un gros - SPOILER:
"Attends, il provient d'où, le continent austral qui soutien la capitale ?"
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 15 Juin 2015, 18:24 | |
| Bon, j'ai pas trop bosser sur le 003, mais je tenais à vous présenter le nouveau texte. - 003:
Dans un gémissement étouffé, asphyxié par la quasi-absence d'air, l’impressionnant Thunderhawk argenté se posa dans la baie qui lui avait été réservée, illuminée par quelques balises rougoyeantes. Alors que ses pieds métalliques martelaient le sol blindé et renforcé, avant de s'y agripper magnétiquement avec une poigne électrique d'une puissance démesurée, le portail gigantesque du hangar qui donnait sur l'espace se ferma, et de puissant jets de gaz sous pression remirent rapidement l'atmosphère à un seuil convenable. Entrèrent alors deux dizaines de Soeurs de Bataille, en rang et en armure blanche aux bustes et épaulettes dorées, qui accueillir cérémoniellement l'appareil, bolters et lance-flammes à la main.
Au milieu de ce cortège, comme inutilement protégé et inadéquatement entouré, émergea lentement un serviteur fait sur mesure, aux fines pattes arachnéennes chromées. Ses deux bras émaciés et allongées, chacun lié par un ruban pourpre et une chaîne peinte en bleu azur à une machine à écrire archaïque, comme sortie d'un autre temps, d'une époque de communes merveilles et d'exploits banaux, et semblaient prêts à rédiger avec doléance ce qui serait dicté. Quand à son visage, figé pour l'éternité par un masque de bronze poli et lustré comme un objet d'art, serti de deux lentilles vertes de pix-enregistreur en lieu et place des yeux, était celui d'un esclave sans âme heureux de sa condition d'objet estimé. Son sourire, bien que travaillé dans le métal, était d'une apaisante sincérité, et ses traits sans âge et gelé dans la glace du temps semblaient être une mélodie silencieuse à l'intention de son interlocuteur. Différents câblages et implants, cachés habillement par une tenue blanche aussi sobre qu'élégante, ondulaient et oscillaient calmement sous les déplacements sereins de l'esclave-objet, sans pour autan en compromettre l'esthétique.
A ses côtés s’élança une Sœur enveloppée dans une toge de laine synthétique, assez fine pour laisser apparaître la silhouette de son armure dorée et aux deux gantelets d'un blanc aussi éclatant que les lys et autres emblèmes qui ceignaient son armure. Au dessus du paquetage énergétique aux évents paré d'épines d'acier trempé, un halo de fer aux champs salvateurs désactivés se dessinait sous un voile de lin tressé, lesté d'aquilla d'ivoire. Plus un symbole qu'une protection, l'emblème rappelait surtout son rang : Chanoinesse de l'Ordre du Voile d'Ivoire. Quand à son casque, il évoquait un oiseau de combat, au bec fin et aux ailes coupées. Ses rebords d'une immaculée blancheurs et ses plaques finement dorée contrastait avec ces lentilles d'une rouge sombre, presque meurtrier.
La rampe avant du Thunderhawk s'abaissa brutalement, telle la mâchoire béante d'un monstre séraphique. En sorti six silhouettes argentées irradiant d'une puissance aussi lumineuse que destructrice. Des post-humains génétiquement modifiés pour le combat, entraîné physiquement, psychiquement et spirituellement à contrer toute menace pesant sur le genre humain, vêtus d'armures inflexibles et impénétrables aux proportions dantesques, dotés d'armes capables de fendre les cieux eux-même. Légendes secrètes parmi les mythes lointains, guerriers silencieux dans un univers criant d’horreur, émissaires du Chapitre 666 de l'Adeptus Astartes, tels étaient les Chevaliers Gris auréolé de puissance qui jaillir dans cette paisible agressivité inhérente à leur vie de massacre permanent. Eux aussi avait leurs armes, chacune millésime et marquée par la guerre.
En tête du cortège, dans une imposante et ô combien pesante armure Terminator aux gravures millésimes et aux décorations aussi sacrées que soignées, une épée émeraude à la main et un fulgurant aussi noir que l'obsidienne sur l'autre poignet, le meneur de la délégation arborait, cerné par un col armuré palpitant d'énergie au rythme de son flux sanguin, son visage découvert, couvert de blessures, de signes honorifiques et de textes religieux tatoués. Ses yeux de monstre humain, enfoncé dans leurs orbites comme deux bombes à retardement au centre de cratères érodés, et son nez aquilin et brisé, ses rides qui parcourait ses traits âgés, ses cicatrices encore trop récente pour être régénérées … tout trahissait une bien longue existence menacée en permanence, bien trop longue selon les standards humains, et presque miraculeuse selon les statistiques. Mais les miracles n'étaient-ils pas le lot des post-humains de l'Astartes ?
« Bienvenu (lâcha le serviteur de sa voie monocorde) -Ta demande n'est pas passée inaperçue (répondit froidement l’Épistolier, brisant les salutations diplomatiques de rigueur) -Je m'en doute. Quelle est la réponse des Grands Maîtres ? »
Un mouvement de gêne parcouru imperceptiblement l'armure de la Chanoinesse, comme un courant électrique parcourt une succession de plaques blindées. Sans y faire attention, le psyker post-humain reprit.
« Ils ont accepté. L'escouade Crexyr est à votre disposition. Veillez à leurs conditions. -Nourriture et logements ont été prévus (répliqua immédiatement la chanoinesse, une chaleur humaine dans sa voix qui réchauffait l'ambiance glaciale qui commençait à s'installer). Mais pourrions-nous connaître nos hôtes ? »
L'immense armure énergétique pivota lentement, ses pieds martelant le sol comme deux marteaux-pilons dantesques. Quand l'Epistolier fut complètement en face de la Sœur, la surplombant d'un bon demi-mètre, son nez brisé faisant face au sommet du casque de son opposante.
« Vous n'êtes pas la Chanoinesse Regoly. Manque de confiance. Manque de discrétion. -En effet (émit le serviteur), Sœur Regoly sert l'Empereur dans la mort. Sœur Kalisya la remplace à sa demande. -A quand remonte la perte ? (s'enquit presque par automatisme l'Astartes) -Il y a deux mois, en temps relatifs (répondit Kalisya). Ses obsèques ont eut lieu … -Nous compatissons (la coupa sans émoi le Chevalier Gris, comme par pure politesse méprisée). Mais sachez que vous avez encore beaucoup à apprendre. Exceptionnellement, nous allons donner suite à votre requête. Je suis l’Épistolier Khernux »
Et il présenta alors succinctement chacun de ses frères de bataille. Le Justicar Crexyr, dont l'escouade tirait son nom, reconnaissable à son hallebarde scintillante. Le frère Hauriol, porteur d'un Incinerator sentant encore la chaire brûlée de carnages anciens. Le frère Logus, et son sceptre presque aussi grand que lui, arme antant étrange qu'élégante. Le frère Axonnel, et ses moulinets presque maladifs de ses deux glaives irradiant de mort. Le frère Carolyr, et son marteau disproportionné couvert de marques et de brûlures énergétiques. Chacun était auréolé de gloire et de puissance, et tous possédait un étrange attirail parcourant leur paquetage énergétique. Couplé à leur stature disproportionnée, ils étaient semblables à des demi-dieux techno-guerriers dans un jardin d'enfants proprets et primitifs. Une comparaison insultante pour les guerrières dévouées du Voile d'Ivoire, mais malheureusement bien réelle.
Les Astartes s'engouffrèrent dans la haie d'honneur, et les sœurs les suivirent. Ne resta bientôt plus que Khernux, Kalissya et le serviteur. C'est vers ce dernier que l’Épistolier tourna son regard courroucé, dont un cyclone zébré d'éclairs mortels n'aurait pas souffert de la comparaison. A vrai dire, ledit cataclysme métérologique n'était qu'une partie de plaisir comparé à ce regards terrifiant.
« J'ose espérer que tu as de bonnes raisons. -Mes sources sont des plus fiables. Je n'ai pas à répondre à tes autres interrogations (répondit le serviteur, toujours du même ton monocorde imperturbable) »
L'ouragan se mua en cataclysme. Les connexions filaires reliant le crâne de l'Astartes à sa coiffe psychique palpitait frénétiquement au rythme du sang bouillonnant du psyker. Ses poings se serrèrent telles deux compresses hydrauliques recouvertes d'un blindage argenté. Un rictus sauvage menaçait de se figer sur le faciès de prédateur du post-humain. Les tambours de la guerre battaient sur ses tempes. Une aura de pur carnage jaillissait des interstices et des articulations, coulait par gouttes éthérées de ses yeux, suintait par sa lame sous la forme d'une brune émeraude, renforçant alors l'étincelante lumière qui s'en dégageait. Tout n'était que violence et démesure. Tout n'était qu'à l'image de l'Adeptus Astartes, amplifié dans des proportions incommensurables par les talents psychiques de Khernux. En guise de réponse, avec un mouvement mécanique tout aussi inhumain, le visage du serviteur fit face tranquillement à la tourmente, plaçant avec cette mathématique implacable responsable de ses mouvements son regards vide de toute expression directement dans les yeux incandescents du Chevalier Gris, comme un geste de défi d'autan plus insultant de par l'écart de puissance des deux individus.
Kalissya s'interposa immédiatement, ses mains jointes dans le signe de l'Aquilla, entre le post-humain et l'objet mort-vivant. Elle déglutit dans un éclair de peur quand elle entendit le son du fulgurant se charger. Finalement elle se contenta d'être projetée en l'air, telle une poupée de chiffon couverte de plaques blindées ayant vexé un vieillard énervé à la force inhumaine. Quand son armure énergétique stylisée toucha enfin le sol, non sans avoir violemment heurté les épaisses parois d'adamantium du hangar, elle avait perdue connaissance.
La lame azurée et embrumée se retrouva en un moulinet du poignet sous le menton du serviteur.
« Maintenant, nous sommes seuls. Qui est ta source ? Quelle mission attend précisément ceux que je t'ai confié ? -Les réponses pourraient ne pas te plaire (répondit l'automate). De plus, perdre ce serviteur ne m'importe peu (le fulgurant fut pointé vers le corps inanimé de la Chanoinesse, et le regards de l'Astartes se durcit encore plus). Mes sources sont de mes agents infiltrés dans différentes autorités. Quand aux informations concrètes, seuls les Grands Maîtres auraient le droit de les examiner pour des raisons qui dépassent ton statut »
Le temps sembla se figer. Les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures, les heures des jours. L'éternité de l'espace et du temps se cristallisa dans le croisement des regards, comme si les aiguilles de l'horloge cosmiques, retenant leur souffle de crainte de briser un bien fragile équilibre, tentaient d'oublier jusqu'à leur propre existence pour ne pas se dévoilé le dénouement de l'affaire. Mais même la plus longue des éternités connaît une fin, et la main du destin implacable fait redémarrer toute la belle mécanique suspendue.
« Soit (lâcha Khernux, brisant ainsi la glace du temps gelé). Mais si un seul d'entre eux meurt, ne croit pas que ton rang ou notre passé commun te sauvera. -J'en prend note (répondit le serviteur, alors que la lame du psyker cessait de le menacer), mais les temps s'annoncent rudes. -Si un seul d'entre eux meurt (répétât l’Épistolier) … -J'en prend note »
L'Astartes fit demi-tour, l'aura de destruction dont il s'était paré s'évanouissant peu à peu. Alors que ses pas le faisait remonter la rampe du Thunderhawk argenté, il s’arrêta net.
« Inquisiteur Justin Sermonius ? -Lui-même (fit le serviteur) -Vous avez ma confiance. Mais pas celle des Grands Maîtres -Je m'en passerai -N'oubliez pas de nettoyer votre équipage -Je n'y manquerai pas -Que la Lumière de l'Empereur guide vos pas -Puisse le Trône vous porter vers la victoire »
La rampe se referma lentement alors que deux serviteurs de maintenance portaient le corps inanimé de Kalissya jusqu'au sas. Quand tout le hangar fut évacué, l'appareil chapitral décolla rageusement, avec cette fougue de l'Astartes, vers les profondeurs stériles et mortelles de l'espace. Quand au serviteur de l'Inquisiteur, il repartit dans les corridors sombres de son navire, par delà les plaques épaisses des murs du hangar.
La chapelle était déserte. A vrai dire, elle n'avait jamais accueillit grand monde, malgré son impressionnante taille. Une vingtaine de mètre de haut, une cinquantaine de long et une quinzaine de large. Tout au fond, un autel servait de prélude à un vitrail imposant relatant la vie d'un Saint maintenant oublié. D'autres vitraux, décolorés depuis, narraient quelques haut fait du bâtiment, pour peu que l'esprit du contemplateur se donnait la peine d'en imaginer les teintes chromatiques aujourd'hui disparues. A la place, au travers de ces vitres blindées, Jupiter et deux de ses lunes étaient visible. Mais la silhouette blanche qui occupait ces lieux surdimensionnés pour elle n'en avait cure. Ses yeux fatigués par le manque de sommeille se crispaient de douleur sous les paupières, agressé par l'écran qu'ils devaient fixer. Quand le tube cathodique cessa d’émettre, quelques larmes chaudes coulèrent. Le calvaire oculaire était fini. Le serviteur-relais était retourné à son sarcophage. L'un comme l'autre pourront se reposer sous la bienveillance de l'Empereur. Encore que pour lui, certaines formalités restaient à accomplir.
« Il semblerait que votre sorcellerie ait dupé notre ami, Xénos. Il ne semble pas vous avoir remarqué »
Trois silhouettes drapées de nuit et d'ombre se mouvèrent imperceptiblement, comme des fantasmes cauchemardé dans l’obscurité des nuits sans rêves.
« Bien sûr (répondit l'une d'elle, sa voix cristalline répété par deux traducteurs qui ne cachaient pas le mépris originel dont faisait preuve l'utilisateur), les Fils de Titans ne sont pas infaillibles. Il nous étonnerait presque de vous voir leur faire confiance. -Il s'agit d'armes puissantes. Quand bien même aucun d'entre eux ne comprendrait votre présence, ils n'en restent pas moins mes outils les plus efficaces disponibles. -Ils échoueront (déclara une autre silhouette, tout aussi méprisante). Les Fils de Terra ne savent qu’échouer. -Reste qu'en attendant ce fameux ''échec'' que vous prédisez, tels des Cassandres, sachez que c'est moi qui dirige l'opération, et que vous n'avez qu'un rôle de consultant dispensables »
La troisième silhouette le dévisagea, et lâcha en imitant d'une manière fort désagréable et insultante Khernux :
« Bien, Inquisiteur Justin Sermonius »
On reprends le rythme !! tout les premier et 15 du mois !! Alors préparez la tisane ou la bière, ça redémarre !!
Dernière édition par Dol'Okienthas le Mar 23 Juin 2015, 21:06, édité 1 fois | |
| | | Herbert West maître des sombres quartiers
Messages : 10997 Date d'inscription : 17/06/2011 Localisation : Franche Comté
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 16 Juin 2015, 08:09 | |
| Yes ! la suite ! je lis ça se soir sans fautes et je donne mon ressenti !
j'ai le droit de mélanger bière et tisanne ? | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 16 Juin 2015, 08:11 | |
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Lun 22 Juin 2015, 18:13 | |
| J'attends toujours vos critiques ^^ | |
| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 23 Juin 2015, 20:01 | |
| Un serviteur fait sur mesure? C'est quoi?
Quand tu dis: "entraines psychiquement, physiquement..." commence par physiquement et après psychiquement, le physique c'est classique donc il passe en premier.
Le texte est clairement plus intéressant, moins de métaphores qui facilitent la compréhension de texte.
J'ai beaucoup aimé l'arrivée en tunderhawk des CG! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 23 Juin 2015, 21:04 | |
| Oui, les CG ont la classes, et l'auront éternellement ^^
Je vais revoir ce passage, mais si c'est dans cet ordre, c'est probablement parce que je trouve que ça sonne mieux ^^
EDIT : c'est corrigé, la musicalité du texte n'en a pas souffert ^^ | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Mar 30 Juin 2015, 21:47 | |
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| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 04 Juil 2015, 08:46 | |
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| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 04 Juil 2015, 10:15 | |
| Je me bats avec Open-Office actuellement, puisque ce con à réussit à faire disparaitre des correctifs apportés récement, ainsi qu'un passage entier. Et un texte pour Deviant Art ...
Bref, je vais m'arranger pour poster ça ce soir ...
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| | | Fafader doyen tourmenteur
Messages : 584 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 23
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 04 Juil 2015, 12:22 | |
| Ha! C'est la faute à sigmar! Même un logiciel voit que ce jeu est NUL! | |
| | | Dol'Okienthas maître de cabale
Messages : 3187 Date d'inscription : 07/12/2013 Age : 1358 Localisation : Dans le rayons ''frais'' de toutes les grandes surfaces
| Sujet: Re: La Croisade de l'Eternel Blasphème [BROUILLON] Sam 04 Juil 2015, 23:49 | |
| Bon, il se peu que je corrige encore un peu, mais les grandes lignes sont là. - 004:
Le bleu du ciel, tableau épuré à la gloire de la douce liberté, et celui de la mer, fertile nourrice au calme caractère, s’entremêlaient sur l'horizon, tels une écume azurée sur une plage de saphir. Les différents courants sous-marins courraient sous la surface tels de mythiques serpents abyssaux remontant se nourrir de chaire fraîche, du moins d'après ceux qui s’abreuvent d'alcool plus que d'eau et de raison. L'embrun salé des flots et la douce et savoureuse morsure du soleil embaumait les corps rodés et imposants des marins. La sueur coulait sur leur peau mâte, suivant les reliefs tracés par les cicatrices d'une vie abrupte et leurs muscles d'hommes habitués aux travaux pénibles.
Ils étaient quatre simples pêcheurs sur un bien frêle esquif aux couleurs délavées par le temps. Les planches du navire elles-même complétait d’incomplétude l'aspect négligé du navire, parsemant la coque de trous sans autre teinte que celle du bois nu. Nudité partielle que partageaient les humains à bords, vêtus au mieux d'un ensemble plutôt court et ample, au pire simplement d'un bas décousu et rongés. A leurs pieds vêtu d'eau et de crasse, quelques amphores vides, vestiges de beuverie et de camaraderie quelque peu alcoolisée, que certains jugerait viriles, d'autres pathétiques. Entre ces coquilles de terre cuite, des bacs artisanaux, retapés, congloméra de bois cassant aux origines diverses, contenaient la précieuse récolte des hommes que sont les fruits de la mer et leurs compatriotes écaillés que sont les poissons. Protodorades argentées, Calmarons verts, Gobillos bleutés, … tous posés, entreposés, rangés, ordonnés et empilés avant de finir noyés sous le sel, privé du soleil momificateur par quelques planche de bois victimes d'un temps qui passe trop vite et pourtant si tranquillement.
Le ciel virait paisiblement à l'orange chaleureux, et le soleil engrossé et empourpré s'enterrait avec nonchalance dans l'horizon lointain, quand le navire s'échoua avec paresse et fatigue, comme bien d'autres esquifs de semblables gabarit. Lentement, mais non sans énergie, les hommes de la mer débarquèrent le don de la mère nourricière sous le regards des personnes venues à leurs rencontre. Qu'ils s'agisse d'épouses ou d'amis, tous donnèrent un coup de main habituel, portant les cageots empilés et les filets usés vers l'entrepôt du poissonnier local, bien que le terme soit quelque peu mal adapté.
L'entrepôt était en parfaite opposition avec le village côtier. Là où les maisons se répartissaient sporadiquement, avec une hasardeuse harmonie colorées et rupestres ; le bâtiment était carré, aux dimensions strictes, espacé du reste des habitants par des mesures métriques définies. Les habitations étaient chatoyantes, conviviales, conçues dans un style laissant une grande place à la débrouillardise et à l'improvisation ; lui était fait de plaques d'acier inoxydables d'une réfléchissante laideur métallique à l'allure définie et mathématique. Si les habitants vivaient près du sol, tels les paisibles galet d'une plage, l'imposante caisse à outils qu'était l'entrepôt défigurait cette plage avec un manque d'esthétique et de personnalité consommé.
Le tenancier de l'endroit était d'ailleurs tout aussi étranger à la population que le hangar au village. Là où les hommes et femmes locaux étaient marqués par le soleil et la vie dure, lui était blanc comme le marbre et manquait clairement d'exercice physique. Les habitants semblaient avoir cette aura de bonheur et de convivialité propre à ceux qui vivent dans un petit paradis ; le poissonnier était de ceux qui devait diriger l'administration de l'enfer. La mentalité locale était celle de la fête, remerciant l'Empereur pour chaque belle journée ; lui semblait vénérer l'argent que lui rapportait l'exploitation des locaux. Si les marins étaient de paisibles oiseaux, le poissonnier ne pouvait être qu'un chasseur fort peu scrupuleux. Qu'importe les morts, pourvu qu'il mange. Le seul point qui lui donnait une personnalité était l'Aquilla tatoué sur sa joue gauche.
Sans ménagement, les poissons furent jetés dans des caissons frigorifiques puants, suintant d'huile crasseuse maladive. Pas un ne nourrira les pêcheurs et leurs familles. Qu'importe l'effort fourni, rien ne récompensera le dur labeur. A l'inverse, une récolte trop faible, que se soit à cause d'une protestation collective ou d'une mer étonnamment peu clémente, et la cruauté de l'univers débarquait sous la forme de la milice locale et de leurs exactions commise au nom de la ''stabilité politique nécessaire'', et plus communément clamé ''loi''. Nulle récompense sinon l'absence de punition. Par bien des aspects, cela s'appelait l'esclavage.
Bien sûr, la situation n'était pas la pire. Les cieux étaient cléments, et la planète jouissait de quelques particularités des plus agréables. La plus grande était son climat tropical recouvrant les deux tiers de la surface. Astre principalement recouvert d'un unique océan profonds, les seuls reliefs étaient dû soit à des pics rocheux jaillissant des collisions entres plaques tectoniques, culminant loin au dessus des flots impétueux, et les multitudes fourmillantes d'îles et d’atolls issue d'obscures activités volcaniques internes. La plus grande des surfaces immergée, surnommée le continent en raison de sa taille importante, avait d'ailleurs été le premier site de colonisation, et plus tard la capitale de ce lieu paisible. De gigantesques ponts ferroviaires avaient été conçus pour relier toutes le continent aux foyer de population, puis les foyers entre eux, puis les îles de tailles intermédiaires au complexe déjà titanesque, et cela s'étendit jusqu'aux îlots les plus petits, du moment qu'ils produisait assez. Un équilibre saint, bien que fragile, s'imposa de lui-même, et l'Imperium naissant qualifia se monde si paisible de ''terre paradisiaque''.
Une autre particularité la rendait d'autant plus vivable, c'était sa position. Le Warp était très faible à proximité, si bien qu'aucune entité de l'Empyrean semblait s’intéresser au système, et seules une recherche pointue ou une bonne connaissance des cartes permettaient de trouver la planète. Points d'Ork, guère de pillard … Un Eden béni par l'Empereur, en sorte, et les bienheureux locaux s'offraient des jours heureux.
Puis, l'Hérésie d'Horus arriva. Durant cette période, toute la planète fut contrainte d'exporter sa principale ressource : la nourriture fertile qu'elle produisait. La faune et flore aquatique fut vidée pour la bonne et simple raison qu'elle n'était pas mortelle pour l'organisme humain, et disponible en grande quantités. En deux génération, moins d'un poisson sur deux millions avait survécut. Pris aux plus profond des océans ou élevés en batterie, tout ce qui était comestible finissait par partir loin de la planète pour fournir la nourriture à des soldats, dont allégeance était tout simplement inconnue. La famine dévora la population comme les guerriers dévoraient les vivre, et le cannibalisme organisé devint une pratique courante.
10 000 ans passèrent, et les océans se repeuplèrent lentement. Et par les méandres arcaniques de la chaîne alimentaire, les humains reprirent tout aussi lentement possession des lieux. Aucun ne saurait jamais comment user des formidables rails marins laissés par feu leurs ancêtres. Des passages entiers avaient été détruits, et ceux qui subsistaient subissaient les mécaniques assauts incessants de Techno-adeptes froidement enragés, biens décidés dans leur logique glaciale et mécanique de maintenir coûte que coûte cet ouvrage des temps anciens. Et par une certaine ironie, aucun ne s’intéressa à découvrir comment cela fonctionnait.
C'est donc dans un état de relative tranquillité que le ciel de ce monde connut une nouvelle étoile. Son mauve maladif et sa morbide brièveté étaient ceux d'une translation Warp. L'Inquisition arrivait, avec dans son sillage, les plaies de l'humanité et les maux mentaux qui forment la folie humaine.
Dernière édition par Dol'Okienthas le Dim 05 Juil 2015, 12:03, édité 1 fois (Raison : Correction) | |
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